dimanche 26 février 2012

Les deux dernières toiles de la série "Les femmes en moi"

Pourquoi ce sont les dernières?  Parce que je dois aller les porter demain pour le vernissage qui aura lieu ce jeudi à Ici par les Arts à St-Jérôme.

Voici donc la 6e, simple, mais chargée de symboles...

La Mère

Et la 7e, que je viens tout juste de terminer...

La Pionnière
celle d'hier, celle d'aujourd'hui

Voilà l'ensemble !


J'ignorais que tu faisais de la peinture, m'ont dit quelques amies.
Je l'ignorais aussi.

C'était toute une aventure, une grande sortie loin de ma zone de confort.
Je l'ai fait parce que l'idée s'est imposée, plus forte que moi. 
J'ai fait confiance, j'ai exécuté, tout simplement.
Ce n'est pas de la haute technique, je n'ai pas l'expérience nécessaire,
mais ce sont des toiles qui parlent, qui racontent une histoire,
une partie de l'histoire des femmes, celles d'hier et d'aujourd'hui. 

Mon expérience tire à sa fin, 
ne reste que la prochaine étape à franchir, le vernissage.  
Après cette soirée, je mets mes pantoufles 
et je reviens dans ma zone de confort.

Pas très longtemps, car le 9 mars prochain, 
je jouerai dans la pièce "Les monologues du Vagin" 
qui sera présentée à St-Jérôme, à guichet fermé.  
Un autre beau défi.

C'est après cette soirée, que je vais vraiment remettre mes pantoufles 
et rester dans ma zone de confort pour vrai de vrai cette fois.

Pour combien de temps?
Ouf! Je ne m'avancerai pas là-dessus.

Merci d'être là!





mercredi 22 février 2012

Mon bureau devant la fenêtre...

c'était finalement une fausse bonne idée.

Trop difficile de rester concentrée.







dimanche 19 février 2012

Pour apprivoiser l'hiver...

il faut des vêtements chauds et un coeur d'enfant.


Voici quelques-unes des photos prises aujourd'hui
au Festi-Vent, le plus grand festival hivernal de cerfs-volants au Canada.   

Une partie du site.




 Quelques cerfs-volants originaux





Nous sommes allées voir la collection personnelle 
de cerfs-volants artistiques de monsieur Normand Girard
exposés à l'église de Saint-Placide.



Tant qu'à être dans l'église... autant faire quelques photos de plus.

Le confessionnal et l'étrange luminosité qui l'enveloppe.


L'orgue Casavant


À l'extérieur, un jeune homme talentueux
reproduisait l'église à la peinture en aérosol.


Nous sommes aussi allées voir les performances de paraskiflex,
un sport vraiment fascinant qui nécessite une voile spécifique, un harnais
et une vieille paire de ski alpin.





L'activité ne pouvait bien sûr se terminer ainsi,
la Fée du lac devrait faire le plein de câlins.



 Hum! Hum!  Fée du Lac
C'est pas une mascotte là, 
la mascotte est juste à côté.
Y'a pas un p'tit peu d'abus là?



Voilà une journée d'hiver qui fait du bien!

samedi 18 février 2012

La Fête des Neiges

J'étais déchirée entre faire du ménage ou aller à la première édition de la Fête des Neiges.  Bon, déchirée n'est peut-être tout à fait le mot exact, disons que la balance penchait facilement vers l'activité extérieure et mon appareil photo était entièrement d'accord avec ça.


J'ait donc fait  le ménage en 2 temps 3 mouvements et hop! j'étais prête pour une nouvelle aventure!

Un dilemme s'est pointé dès le départ.  Il y a la Fête des neige dans le village voisin, mais il y en a également une dans l'autre village, juste un peu plus loin.  Où aller?  Comme je ne suis pas une Fée de compromis, j'ai décidé d'aller aux deux.

J'ai commencé par la Fête des neiges de St-André d'Argenteuil.  Je me suis rendue facilement au village, mais une fois sur place, je n'ai pas trouvé le site.  Je suis donc allée m'informer au garage.  La Fête des neiges?  Ici?  Aujourd'hui?  Pas au courant, m'a-t-il répondu.  À moins que, ajoute-t-il en hésitant, hier j'ai vu des banderoles plus loin là-bas sur ce chemin, c'était au milieu d'un champs, ça doit être ça, ajoute-t-il l'air presque certain.

Va pour la route et va pour le champs.  Effectivement, non loin de là, d'immenses banderoles rouges flottaient dans le vent et c'était écrit Fête des Neiges.  J'y étais.

J'ai emprunté le long, très long chemin à travers le champs.  J'ai conduit tout doucement car le sol était comme de la barbotine et il y avait beaucoup d'eau, je roulais tantôt tant ma voie, tantôt dans l'autre afin d'éviter un maximum de trous car puisqu'ils étaient remplis d'eau, je ne pouvais voir la profondeur.

Je me suis demandé pourquoi le cultivateur avait permis qu'on circule ainsi sur sa terre, c'est certain qu'elle allait être compactée et qu'aucune semence ne voudrait lever dans ses conditions.

J'ai roulé, roulé, roulé.  Sur ma droite, une petite cabane de pêche.


Un peu plus loin, un pêcheur solitaire assis sur une chaudière.


Tiens, ce champs longe une rivière ais-je pensé.  Un peu plus loin, sur ma gauche, une autre cabane et une autre et encore d'autres de chaque côté.  C'est là que j'ai compris que je n'étais pas dans un champs mais sur une rivière ou quelque chose du genre... avec mon auto.

Je devrais sûrement avoir cette tête là.

Oeuvre de Jessie Armand

Pas surprenant que le sol se fragilise 
quand on laisse des éléphants se balader sur la rivière.
Oeuvre de Michel

J'avais stationné mon auto et j'étais descendue quand, au loin, 
j'ai aperçu d'étranges créatures qui se sont mis en marche... 
dans ma direction.


Puis-je prendre une photo? leur ai-je demandé alors qu'ils s'approchaient.
En parfaits gentleman, ils ont pris la pose.


Issssssssh! ais-je dit en regardant dans l'écran de mon appareil après avoir pris la photo.  
Je me suis tout de suite repris en disant " Vous êtes tellement beaux!"  

Ça voulait dire quoi le Isssssssh que t'as dit avant le "Vous êtes beaux" m'a demandé celui-ci.


Ça voulait dire quoi? a répété celui-là.


J'ai dit Issssssssh moi?  M'en souviens pas.
J'ai vraiment dit ça?  Z'êtes sûr que c'était pas plutôt le vent que vous avez entendu?
Jamais j'aurais fait Isssssssssh en regardant votre photo,
j'vous trouve tellement beaux!

Ils sont fait un cocus


J'en ai profité pour me pousser sur la pointe des pieds 
en faisant des flic flac les plus silencieux possible.  

Je me suis baladée encore un peu sur le site même si j'étais vraiment inconfortable d'être sur une rivière gelée.  En fait, un pêcheur m'a dit qu'en réalité, nous étions sur la baie, la rivière se trouvait juste là derrière.  Étant une fée assez trouillarde, je n'étais guère plus rassurée.  Lui, était très confiant que c'était sécuritaire même si plus d'une centaine de véhicules s'y promenaient.  

Ça ne paraît pas sur les photos car le site était immense, mais il y avait énormément de gens.  C'était un paradis pour les pêcheurs sur glace et pour les amateurs de motoneige et motocross acrobatiques.  

Je suis revenue à Lachute où la Fête des Neiges se célébrait cette fois sur la terre ferme dans un parc et de façon totalement différente.

C'est un Schtroumph géant enjoué qui m'a accueillie à mon arrivée.  


C'était une ambiance familiale.  Il y avait tout plein d'enfants 
qui riaient, qui courraient, qui jouaient, 
un DG extraordinaire qui mettait une ambiance d'enfer,
des gens qui dansaient, d'autres qui patinaient,...
Le plaisir était partout.

Anybody's home?

Les enfants pouvaient également faire un tour de traîneau à chiens...
s'ils avaient la patience d'attendre leur tour.


Une chance qu'il y avait des chiens qui se relayaient 
car il ont beaucoup travaillé.


Sur le site, le restaurant Le16 offrait gracieusement une soupe aux légumes bien chaude.  C'est tellement bon après une journée passée en plein air.  J'en ai pris un bol.  

Puis-je m'asseoir avec vous? ai-je demandé à une dame assise à une table de pique-nique tout près.
Bien sûr, m'a-t-elle répondu en souriant, avec plaisir.
Et d'où vient ce charmant accent madame?  
De la France, m'a-t-elle répondu.
Mais encore? (Depuis que j'ai des copinautes dans plusieurs coins de la France, je commence à m'y connaître un peu, sa réponse manquait de précision).
De Marseille, a-t-elle ajouté.
J'ai donc mangé ma soupe en compagnie de la dame marseillaise, sa fille et ses deux petits enfants.
Des gens vraiment sympathiques avec qui j'ai eu plaisir à échanger.  

Avant de partir, je suis passée au cercle de feu me faire griller une petite guimauve.

C'est tellement bon!


C'était la première édition de la Fête des neiges.
J'espère que l'expérience se répétera l'an prochain car
une journée comme ça, ça fait du bien!

jeudi 16 février 2012

Sur le bord de la route

Je me rendais tranquillement au travail très tôt ce matin 
quand un mouvement dans le boisé le long de la route a attiré mon attention.

C'était une dinde!


Vite, j'ai immobilisé mon auto, baissé ma vitre. 
Elle s'est approchée.  
Elle me regardait, en s'étirant le cou, comme si elle essayait de voir dans l'auto. 
Les belles photos que j'allais faire!  
Rapidement, j'ai pris mon appareil et... 
ça lui a fait peur.


J'avais beau lui dire de revenir, la supplier, rien à faire.

J'ai essayé de la "caller";  j'ai glouglouté, bloublouté, dloudlouté... en vain.

Dinde-dinde-dinde-dinde dinde
que je lui disais d'une voix aigüe pour qu'elle revienne.
Pourquoi la voix aigue?
Je sais pas...
c'est la voix qui vient naturellement quand j'appelle les animaux.

P'tite dinnnnnde!!! p'tite dinnnnnde!!! 


C'est à ce moment qu'elle s'est enfuit  pour disparaître dans les bois.

La belle Rebelle (toile 5)

Cinquième toile
d'une série de... on ne sait combien.


J’ai croisé une spatule qui traînait par là.  
Comme c’est une technique je ne n’avais pas encore expérimentée….
vous devinez la suite.


Pour ma nouvelle toile, 
j'ai peint, 
j'ai cousu, 
j'ai collé, 
j'ai tatoué, 
j'ai fait des percings. 
Est-ce que c'est ça qu'on appelle "techniques mixtes"?


J'ai également dû observer des parties de mon corps 
que je ne regarde habituellement qu'assez rarement; ma langue dans le miroir.





Alors que les quatre premières toiles ont été faites spontanément, 
quasiment comme si le personnage s'installait lui-même, 
cette dernière a été un peu plus difficile à réaliser. 

Pourquoi?
Parce que j'étais à la fois peintre et juge,
mais j'en ai compris la raison.

Le fil conducteur de ces toiles est "Toutes les femmes en soi": 
 la Fée Nature, la Sauvageonne, l'Impératrice, la Moniale, la Rebelle 
ainsi que d'autres, telles que la Mère, l'Enfant, l'Artiste, la Scientifique 
qui  se battent pour la prochaine place sur la toile.  

Hier, j'ai fait preuve d'audace, de beaucoup d'audace.
J'ai hésité, réfléchi, fait les questions et les réponses, fait les cent pas aussi.
Mille fois j'ai pris le téléphone (bon en réalité c'est trois fois) et je l'ai redéposé.

J'ai finalement téléphoné... il n'y avait pas de réponse.
J'étais à la fois déçue et soulagée.  Étrange combo.

J'ai essayé de nouveau.  Cette fois on m'a répondue.  
J'ai proposé mes toiles pour une exposition
dans le cadre de la journée de la femme et...
Tadam!!!  on m'a acceptée.

Ouf!  C'est de la haute vitesse ça!

Joie, stress, fierté, panique, bonheur, larmes se sont alors bousculés.

C'est tout de suite après ça que le juge en moi s'est pointé.
Je vous épargne tout ce qu'il a pu me dire.
C'est pour ça que cette dernière toile a été plus difficile à réaliser, 
mais j'ai réussi, et j'en ferai d'autres.


Bon, je crois que je vais maintenant me faire une camomille
et me reposer un instant.