dimanche 21 août 2011

Garagiste-Sculpteur

En fin de semaine avait lieu, à Saint-Hippolyte, l'exposition Montagne-Art • Ombre et lumière. La Fée du lac et moi avons été y faire un tour aujourd'hui. Nous sommes tombées sous le charme de tous ces artistes sculpteurs, peintres, joaillière, poète des fleurs, céramistes, émailleurs, maître-verrier, tous des gens de coeur aussi talentueux que généreux.  C'est toujours fascinant de les écouter parler avec passion de l'art qu'ils pratiquent.

Notre coup de coeur, cette fois, a été pour Jeff McDonald, papa de 4 enfants, mécanicien et sculpteur de métaux recyclés fort sympathique.

Lors de cette exposition, il a d'ailleurs reçu le prix d'excellence Florence Landry.


Mon regard a d'abord été attiré par ces étranges insectes qui survolaient de non moins étranges fleurs.

N'oubliez pas qu'il suffit de cliquer sur l'image pour la voir en grand!

Monsieur McDonald nous a accueilli et nous a expliqué que c'est en enlevant le bidule qui recouvre le filtre à air (bon, il n'a pas vraiment dit bidule mais en tant que Fée pas mécanicienne du tout, j'ai oublié le nom), c'est donc en l'enlevant qu'il a remarqué que cette pièce avait l'allure d'une tête d'éléphant. Cette image l'a amusé, mais le bidule a tout de même pris la direction du fond du garage. De temps à autre, il arrivait que d'autres pièces lui fassent penser à d'autres animaux. Elles allaient alors, elles aussi, finir dans le fond du garage avec la "tête d'éléphant".

Ce n'est que six ans plus tard qu'il a commencé à les regrouper, à les assembler, en commençant par l'éléphant (vous pouvez le voir dans le coin inférieur droit de la première photo).

Puis, les animaux, les insectes ont commencé à se manifester avec plus d'insistance à travers différents morceaux de métal; il ne lui restait plus qu'à les grouper.  C'est ainsi qu'est né son art.

En y regardant de près, vous pourrez sûrement vous aussi reconnaître certaines pièces d'auto...


ou encore des articles de cuisine. 




Quelques pièces de frein, une fixation de ski et plusieurs autres bidules détournés de l'enfouissement ou de la fonderie ont donné naissance à ce hibou fort rigolo.


J'ai dû y regarder à deux fois avant de réaliser de quoi étaient confectionnées ces fleurs originales.  Des pétales uniques et un coeur... en poignée de porte.


Chapeau à Jeff McDonald pour son originalité et sa créativité.


Le garage-atelier de monsieur McDonald est situé entre Morin Heights et St-Sauveur.  Vous pouvez le contacter au 450.227.4122

Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager ce billet!

lundi 8 août 2011

Expédition sur le lac

Lors de notre dernière sortie en bateau pneumatique, nous avions repéré une petite île couverte de buissons qui sentaient le ciel.

Après quelques recherches, nous avons appris qu'il s'agissait du Myrique Baumier, une plante indigène qui apprécie les rivages. J'ai eu envie de l'expérimenter en cuisine.


On avait également repéré, lors de cette sortie, quelques plants de canneberges sauvages dans un petit coin difficile à atteindre.


Aujourd'hui, nous avons préparé des bouteilles d'eau, des vivres et des petits sacs en papier pour partir à la cueillette. Nous avons transporté le "bateau" en fait c'est mon petit canot gonflable deux places que j'ai baptisé bateau. Ça lui donne un air de grandeur!

- Prête pour l'aventure?
- Prête pour l'aventure, répondit la Fée du Lac avec enthousiasme.
- On commence par les canneberges sauvages?
- D'accord!

Bien sûr, pour des fées, c'est très difficile de partir du point A pour se rendre au point B... il y a toujours des petits pointillés entre les deux lettres qui nous font faire quelques détours.

Comme ici, ce nénuphar était vraiment trop irrésistible. Après quelques manoeuvres habiles et d'autres plutôt malhabiles, je le concède, nous avons fini par immobiliser le bateau afin que je prenne cette photo.


- T'as vu les petits bosquets rouges là-bas? Si on allait voir ce que c'est?

N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour les agrandir!

Surprise! C'était des troupeaux de petites plantes carnivores dont j'ignore le nom.

Alors qu'on s'approchait de plus en plus pour faire de meilleures photos, un son étrange et une énergique vibration retentirent soudainement sous le bateau. Comme si une truite gigantesque très frétillante se débattait juste en dessous de nous.

- C'est quoi ça? demandais-je horrifiée.
- Aucune idée! Mais on se pousse!

Même en s'éloignant de la berge, ça continuait de plus belle!  Avec plus d'intensité!

Tout à coup la lumière fut.

- Vite rame! Le bateau est percé! On coule!

On était complètement à l'autre bout du lac. Il était hors de question que mon appareil photo se noie une seconde fois. Il ne me donnerait pas une deuxième chance, je le savais.

- On n'a pas le temps de retourner à notre point de départ! Vite! Faut ramer jusqu'au premier quai en vue!

Étonnamment, on a ramé dans un parfait synchronisme, le bateau filant, pour la première fois, à toute allure en ligne droite.

- Allez rame! On y est presque! Go! Faut pas lâcher!

La garde-côtière aurait été là, qu'on aurait eu une contravention pour excès de vitesse.


- J'y pense, dit la Fée du lac, il y a trois chambres à air après ce bateau: une est percée, il en reste deux, on ne peut donc pas couler! Annonce-t-elle toute fière de sa déduction.

- Mon appareil photo lui ne le sait pas, il est inquiet, allez on rame!

On était maintenant assises au fond du bateau qui était complètement dégonflé, les rebords encore bien remplis d'air nous arrivaient presque jusqu'aux oreilles.

On s'est enfin rendues au premier quai. On a sorti le bateau, réparé le trou et regonflé le bateau; prévoyante, la Fée du Lac avait pris soins d'apporter tout le nécessaire. On a repris notre souffle et... nous avons remis le bateau à l'eau très fièrement, en se pétant les bretelles de nos maillots de bain.

- Dans quelle direction va-t-on cette fois?  Du côté du Myrique Baumier?
- Je suis d'accord.

- Regarde là-bas! C'est le huard, dis-je toute excitée à la fée du lac.
- On s'approche?

Nous n'avons pu nous approcher autant que je l'aurais souhaité mais suffisamment tout de même pour observer son magnifique manteau à pois orné de sa jolie collerette rayée.


- Regarde! T'as vu derrière le huard? C'est une ancienne cache de castor. On s'approche?


Quelques branches de thuya fraîchement coupées nous ont informées que cette cache était de nouveau habitée.

Près de la cache, une autre surprise; des coquilles d'huîtres indiquant cette fois la présence de loutres.


Décidément, nous ne sommes vraiment pas seules sur ce lac!




Soudain, une vibration malheureusement familière se fit ressentir. Oh! Non!  La patch n'a pas tenue!

- Allez on rentre mais sans panique cette fois, on sait maintenant qu'on a le temps.

Comme on fait demi-tour, le tonnerre nous gronde.

- On dirait que le ciel se couvre rapidement.

- Vite, on rame, il faut être arrivées avant l'orage!

Vite à la maison! nous crie la petite grenouille alors qu'on passe près d'elle.


Maintenant le vent se lève. Le petit bateau devient difficile à contrôler.

- Allez! Plus vite! Plus fort!
- C'est ce que je fais, c'est le vent qui me pousse dans cette direction! 

On y mets toute notre énergie.

- Oh! Hisse! Oh! Hisse!
- On y est presque! On lâche pas! Go! Go! Go!

On travaillait très fort pour très peu de résultats.

Après des efforts titanesques, nous sommes finalement arrivées au quai. Nous avons rapidement fait une manœuvre d’accostage digne des plus grandes capitaines en faisant tourner le bateau d'un coup de 90 degrés, nous sommes débarquées à toute allure, nous avons sorti le bateau de l'eau, nous l'avons transporté jusqu'à l'auto et hop! à la maison... juste au moment où l'orage éclatait avec une force incroyable.

Je vais maintenant aller me faire une petite compresse.  J'ai l'étrange impression d'avoir un p'tit bras et un gros bras.  Aucune photo de cela n'est disponible.

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dimanche 7 août 2011

Jour de marché

vendredi à St-Jérôme.


J'aime les marchés.  J'aime me promener à travers tous ces étals remplis de produits aux couleurs d'été et respirer toutes ces bonnes odeurs. J'aime rencontrer les producteurs et les productrices qui partagent généreusement leurs astuces cuisine.

La Fée du Lac et moi avons acheté un gros chou-fleur de Julie Desrosiers, de délicieuses tomates de champs de Bruno Catanbard, des fraises gorgées de soleil de la fraisière Gravel, et tout plein d'autres bons produits de la terre absolument savoureux.

Acheter au marché permet d'avoir des produits frais à moindre coût car il n'y a pas d'intermédiaires, ni de grands frais de transport, mais le prix n'est pas ma motivation première.  Je connais, pour l'avoir déjà fait, tout le travail qu'exigent les semis, l'entretien, la récolte.  Idéalement, tout le monde devrait aller passer ne serait-ce qu'une journée au champs.  C'est énormément de travail pour peu de revenus.

Savoir d'où viennent nos fruits et légumes, savoir comment ils ont été cultivés, connaître les gens qui les ont cultivés ajoutent de la valeur aux produits, de la saveur même. Acheter au marché est une façon d'appuyer nos productrices et producteurs locaux et régionaux. C'est aussi une reconnaissance de tout le travail qu'ils font.  C'est notre petit apport pour assurer la pérennité de notre précieuse agriculture.

Nous avons fait deux belles découvertes au marché.

Un premier coup de coeur pour Chantal Conan et son fils Estevan de l'entreprise Forêts & Papilles.


Chantal est une femme d'affaires et de coeur qui connait bien les produits de la forêt et qui partage ses connaissances avec beaucoup de passion et de générosité.  Elle fait de la cueillette depuis plusieurs années; elle sait tous les trésors gustatifs que recèlent nos forêts.  Son fils, un jeune homme ayant beaucoup d’entregent,  nous a fait déguster une eau pétillante aromatisée au sirop de sureau en nous expliquant qu'on pouvait aussi utiliser ce sirop sur des crêpes, sur de la crème glacé, ...  C'était délicieux!

Nous sommes reparties avec des Chanterelles, des champignons Homard et une étonnante moutarde à la salicorne.

Nous avons aussi eu un coup de coeur pour Janick Choquette, de la Vinerie du Kildare.  Un artisan passionné, très sympathique qui nous a fait découvrir trois délectables produits du terroir.

Il nous a fait déguster le Vin des Anges, L'Esprit d'érable, la Liqueur des Dieux, Le Grand Esprit ainsi que la Crème des Esprits, Le Désirable.  Trois produits absolument délicieux élaborés à partir de sirop d'érable.  C'était divin!

Janick nous a raconté, avec un plaisir gourmand, les différentes façons d'utiliser ces produits:  Celui-ci sur des fruits frais ou dans un cantaloup rempli de mûres, celui là avec un bon chocolat noir ou un Stilton, celui-ci avec les terrines ou le saumon fumé.    C'est quasiment en salivant qu'on l'écoutait.  Je crois même que le mot "quasiment" ici est superflu.  

Au menu ce soir

Quiche aux Chanterelles de Forêts & Papilles et 
petites tomates du Jardin des Fées.  

Petit fruits de la fraisière Gravel 
accompagnés de crème d'érable de la Vinerie du Kildare.

En digestif, 
un Grand Esprit qu'on déguste tout doucement.

Pour en savoir plus sur nos deux coups de coeur

Forêts & Papilles

Vinerie du Kildare

Vous avez aimé?  Faites circuler l'information!

mercredi 3 août 2011

La palme d'or est remise à...

monsieur Ouaouaron!

La Fée du Lac et moi sommes allées faire un tour en bateau pneumatique aujourd'hui. C'est notre quatrième sortie en mer. Bon d'accord, c'était pas vraiment en mer, c'était dans le lac derrière chez nous.


On commence à prendre de l'expérience, à développer quelques habiletés. Bref, ça ressemble maintenant un peu moins à la version féminine des Grincheux avec Walter Matthau & Jack lemon. Pour lire la première expérience de navigation, c'est par  ICI .

Nous avons fait de belles découvertes, de belles rencontres, 
mais la plus surprenante 
a été celle avec Monsieur Ouaouaron 
qui nageait doucement, en glissant entre les nénuphars.
Cliquez sur les photos pour les voir en grand!

Nous avons cessé de ramer pour l'observer.

Monsieur Ouaouaron a semblé bien apprécier la rame jaune.

Sans invitation, il s'y est glissé.

Que faire avec cette grosse grenouille au bout de la rame?

C'était un petit amphibiens très coquin!

Nous l'avons invité à monter à bord.

On dirait que ça l'a fait sourire.

Il s'est mis à nous faire les yeux doux.

Peut-être voulait-il qu'on l'embrasse?

Tu veux l'embrasser toi?  Moi, il n'en est pas question! dis-je à la Fée du Lac
Pourquoi?  Il est beau? rétorque-t-elle.
Embrasse-le toi-même alors!
Au fond, je crois qu'il est plus heureux en grenouille, conclue-t-elle.


Le soleil commençait à descendre dans le ciel.
Nous lui avons fait une petite caresse sur le dos en guise d’au-revoir.
(Remarquez ici que le "nous" exclue la photographe 
très heureuse de son rôle de photographe)

Je crois tout de même qu'il est reparti, un peu déçu, 

de ne pas être devenu prince.

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