mardi 31 décembre 2013

Pot de bonheur




Le bonheur se déguste un petit morceau à la fois.  Certes, un grand événement heureux nous fait ressentir un immense bonheur et souvent, même des années plus tard, son souvenir nous replonge directement dans cet émotion, mais prendre conscience de tous les petits bonheurs du quotidien nous garde dans cet état de bien-être.


Ce matin, je me suis réveillée toute heureuse à 7 h.  J'aurais pu me lever avec ce petit bonheur dans le cœur, mais comme je suis en congé, j'ai décidé de rester couchée un instant.  La décision n'était pas aussitôt prise, que je dormais de nouveau.  Cette fois, c'est un mauvais rêve dans lequel j'étais en colère qui m'a réveillée à 8 h. J'étais en colère.  Je me suis réveillée en colère, je me suis levée en colère. Juste d'écrire ceci me replonge dans la colère.  

Pourquoi l'écrire alors?  Parce que je réalise, une fois de plus, que ce sont les pensées qui causent les émotions.  Quand je pense à un moment heureux, je me sens légère, heureuse.  Quand je pense à une situation injuste, je suis indignée, je me sens en colère.  Bien sûr, l'indignation et la colère ont leur raison d'être.  Grâce à elles, de grands gestes ont été posés pour la société. Mais quand ces émotions ne sont pas suivies par l'action, souvent l'impuissance, la désillusion et le découragement s'installent.


Pour me sentir en harmonie, pour ressentir le bonheur et le rayonner autour de moi, je dois prendre conscience et goûter à tous ces petits bonheurs, souvent très discrets, qui se présentent quotidiennement dans ma vie. 

L'an dernier, j'ai appliqué une méthode toute simple, prise sur le net, qui développe la capacité à repérer les petits bonheurs, à se nourrir au quotidien de toutes ces petites perles qui mises bout à bout forment un magnifique collier.  C'est la méthode du "Pot de bonheur".



Chaque jour, on doit repérer les petites choses qui nous rendent heureuse. On en a toutes et tous, j'en suis certaine: le soleil inattendu qui nous donne envie d'aller jouer dehors, un appel, une tâche complétée, un oiseau venu nous faire la sérénade, une confiture maison qui goûte le ciel, une auto qui démarre malgré le froid, un sourire, un commentaire gentil....  bref, tout ce qui nous fait un petit frétillement dans le plexus. 


On repère le petit bonheur, on l'écrit sur un bout de papier et on le dépose dans un mot de style Masson. Un pot transparent permet de voir les bonheurs qui s'accumulent. Mon amie Marie, qui a fait l'exercice l'an dernier, ajoutait aussi la date sur son petit papier. J'ai trouvé l'idée excellente, je vais également le faire.  


C'est ainsi, qu'au fil des jours, on rempli notre petit pot de bonheur.  C'est préférable de le laisser bien à la vue pour se rappeler de prendre conscience des petites perles du quotidien. Dans nos vies mouvementées, c'est facile d'oublier.  De plus, ça pourrait inspirer d'autres personnes à faire de même!

À la fin de l'année, relire tous ces petits bouts de papier nous plonge dans un océan de bonheur et de gratitude.


Je vous souhaite à toutes et à tous 
une merveilleuse année 2014 
et un pot débordant de petits bonheurs!





samedi 28 décembre 2013

Mission du jour: Sauver un écureuil


J'étais confortablement installée pour lire,
lorsque soudainement, à 3 heure pile,
l'envie d'aller prendre une marche s'est fait intense.
Mon livre était pourtant fort intéressant,
j'étais dans la meilleure partie.  De plus,  
sortir, n'était pas l'idée du siècle puisque depuis
quelques jours, mon corps était trop en souffrance
pour que je puisse marcher sans douleur.
Et pourtant...
Clac! J'ai refermé mon livre.
-Je m'en vais prendre une marche, ai-je annoncé à la Fée du Lac qui a levé des yeux plein de points d'interrogation par dessus ses lunettes.

-Tu peux venir avec moi si tu veux.  C'est possible que ce ne soit qu'une très courte marche tu sais, possible que je n'aille qu'au bout du stationnement et que je revienne.

- Je termine mon chapitre et je t'accompagne, me dit-elle avec cette fois, des points d'interrogation dans la mimique.

C'était parfait, ça me donnait le temps d'aller m'habiller
parce que j'étais encore en pyjama.


J'ai attrapé mon appareil photo et nous sommes sorties.  
L'air était bon, ça faisait du bien!

- On peut aller plus loin que le bout du stationnement je crois.

On a marché devant la maison, traversé la grande rue et nous sommes allées derrière la polyvalente, histoire de voir s'il n'y aurait pas quelques sentiers de déneigés.  Il n'y en avait pas.

Appuyé près d'une porte, j'ai remarqué trois palettes de bois.  Je les ai remarquées car j'avais justement besoin d'une petite planche pour un projet spécial.  Je n'avais pas d'outils et l'idée de trimbaler une palette jusqu'à la maison ne me plaisait guère.  On a donc poursuivi notre route.

- Peut-être y a-t-il un morceau de bois dans ces conteneurs? a dit la Fée du Lac en s'approchant de l'un pendant que, amusée par l'idée, je m'approchais de l'autre.


J'ai sursauté et reculé de trois pas!  

- Quoi ?  Quoi ?  Qu'est-ce que t'as vu?

- Y'a quelque chose dedans! répondis-je sans pouvoir expliquer.

Cette fois, elle était trop intriguée, elle s'est approchée doucement et s'est penchée pour apercevoir... un tout petit écureuil apeuré.

- Pôv p'tit chou, il est coincé, il ne peut pas sortir, dit-elle toute attristée.


Nous avons alors remarqué, dans l'autre coin, la présence d'un autre écureuil... celui-là était mort.  
(Je n'ai pas fait de photo de lui)

Faut le sortir de là!  Mais comment?


Il y avait bien un vieux matelas derrière le conteneur,
mais il était coincé dans la glace et de toute façon trop lourd.


C'est là que l'idée de génie s'est pointée!  Les palettes !
Le Fée du Lac est retournée en chercher une,
pendant que j'essayais de rassurer le petit animal.

Elle est finalement revenue avec une palette.


Nous l'avons glissée tout doucement à l'intérieur du conteneur afin de ne pas faire davantage peur au petit écureuil déjà terrorisé.   


Il n'a même pas mis une minute pour grimper dedans.
 Prudent, il n'est toutefois pas sorti aussitôt.



J'ai fait encore quelques photos...




puis nous nous sommes éloignées et nous
avons attendu, en silence, sans bouger.


Nous étions folles de joie,
quand nous avons vu
sa petite tête apparaître.



Il nous a regardées un instant...


Puis s'en est allé en sautillant.


Mission accomplie! 
avons-nous spontanément dit en nous tapant dans les mains.

Pourquoi ai-je soudainement eu envie d'aller marcher alors que j'étais confortablement installée avec un livre intéressant? Pourquoi la Fée du Lac m'a-t-elle accompagnée? Pourquoi ai-je apporté mon appareil photo alors que j'ignorais si j'allais faire plus de quelques pas? Pourquoi ai-je remarqué les palettes? Pourquoi la Fée du Lac a-t-elle suggéré de regarder dans ces conteneurs? (Ce n'est pas dans nos habitudes, je vous assure)

Nous avions certainement une mission
et tout ce qu'il fallait pour l'accomplir,
c'est juste qu'on n'étaient pas au courant.






samedi 14 décembre 2013

Naissance d'un Casse-Noisette

C'est les yeux plein d'étoiles que la Fée du Lac est revenue hier de l'écocentre. J'ai trouvé tout ce dont j'avais besoin pour mon projet!" m'annonce-t-elle avec l'enthousiasme d'un enfant qui vient de découvrir un trésor.

 Les écocentres sont des initiatives vraiment intéressantes.  On peut y déposer ou y trouver plein d'objets d'usage courant, souvent à l'état neuf. Ce qui est toujours fonctionnel peut avoir une nouvelle vie. C'est une belle alternative au gaspillage.  Un jour, j'y ai trouvé un magnifique sac à main assez grand pour contenir mon appareil photo et une paire de souliers flambette!

J'avais bien hâte de découvrir les trésors contenus dans son sac de papier.

Quel ne fut pas ma surprise de la voir sortir et étaler minutieusement, quasi amoureusement, sur la table un toutou un peu défraîchi, un paquet de boutons dépareillés, un tube de carton, une petite guirlande de rideau. 

- ...,  j'étais sans mot. 

-  Tu vois? demande-t-elle sur le ton d'un enfant qui vient de déballer un cadeau.  

-  Euh...Pas vraiment...

-  J'ai tout ce qu'il me faut pour faire un Casse-Noisette!

-  Ah bon?  

Décidément, j'allais de surprise en surprise!




Elle s'est ensuite dirigée d'un pas léger vers le sapin pour aller chercher une minuscule décoration.  

-  C'est ce Casse-Noisette qui m'a inspirée !  Tu vois?
-  ...



Imaginez mon étonnement, quand aujourd'hui, près du sapin
ce Casse-Noisette est apparu!



J'étais toujours sans mot... 
pour une écriveuse compulsive, c'est vraiment rare.

Je reconnaissais un à un les "trésors" trouvés hier.

- Avec le toutou, j'ai fait les cheveux et la barbe, sur le casque j'ai coupé un brin de ces épaulettes, pour le nez, j'ai utilisé une petite boule de styromousse que j'ai taillée, me décrivait-elle avec enthousiasme.

Pour le corps... j'ai utilisé ton tube qui contenait des photos,
ajouta-t-elle sur un ton plus bas.


J'ai alors remarqué la boucle de ceinture.


C'était pas dans les choses que tu as rapporté hier... dis-je.
- Non, c'est le Père Noel sous le sapin qui m'en a fait cadeau.  Il n'a pas vraiment besoin de ceinture, il a des bretelles!  


J'étais vraiment fascinée par sa création.

Il faut beaucoup de créativité et de doigté
pour créer un si joli Casse-Noisette
à partir de matériaux si peu attrayants.


La Fée du Lac est une artiste!


lundi 9 décembre 2013

Truffes truffées de...

 
 
J'ai hérité ces gênes de ma grand-mère maternelle. 
Si quelque chose était étrange, inhabituel, original, elle l'aimait.
Je suis comme ça aussi.
 
Les truffes au chocolat ont été inventées en 1895 et sont depuis
souvent offertes dans la période des Fêtes. 
Qu'y a-t-il d'étrange ou d'inhabituel dans des truffes?
pensez-vous peut-être. 
 
Je n'aurais probablement pas fait l'expérience
de la confection de truffes si on ne m'avait pas présenté
cette recette... disons... assez particulière.
 
Je vous ai préparé un petit reportage-photos pour l'illustrer.
Vous me suivez ? 
 
 
Faites cuire 2 tasses de petits pois congelés.
 
 
- Des quoi ???!!!??? pensez-vous peut-être.
Il y a sûrement erreur sur la recette,
depuis quand y a-t-il des pois dans les truffes?
Louis Dufour, l'inventeur de la recette
n'y a certainement pas mis de pois!
 
Je vous avais dit que j'avais les gênes de ma grand-mère!
 
Ce sont donc bien des
le principal ingrédient de la recette.
 
Peu importe la taille des pois,
mais à mon avis, ce sont les minis qui sont les meilleurs.
 
 
On mesure donc 2 tasses de pois qu'on fait cuire
puis qu'on égoutte.
 

Avec un pied mélangeur ou un autre bidule du genre,
on réduit ensuite les petits pois en purée.
 
La couleur est vraiment surprenante.
 

 
Bien sûr il y a aussi du chocolat,
une truffe ne serait pas une truffe sans ça!
 
Il y a des pépites de chocolat mi-sucré,
la recette mentionnait 280 grammes,
mais mon sac contenant 250 grammes,
alors c'est ce que j'ai mis.
 
J'ai aussi mis du cacao, 1 c. à table de beurre et
un peu de café.  Paraît que ça enlève le goût
un brin ferreux des légumes verts.
 
 
 
J'ai mélangé le tout dans un bain-marie improvisé.

 
J'ai mis la préparation au frigo, fait des petites boules
que j'ai ensuite roulées dans le cacao.

 
Ces produits ont été testés sur la Fée du Lac
qui a vraiment été surprise
de ne pas y retrouver le goût des petits pois.
 
Les truffes ont également été testées
sur mes collègues qui ont fait des
Oummmmf  Armmmmmf Ommmmnnn
de plaisir. 
 
Bien sûr j'avais gardé la recette pour après la dégustation.
 
 
Cette recette a été présentée par Annick De Celle
ce matin à Salut Bonjour 
où vous trouverez la recette complète ainsi que la vidéo.
 
Allez-vous oser l'essayer ?
 
 
 

dimanche 3 novembre 2013

Vankleek Hill

-On va à Vankleek Hill demain ?
-Où ça?
-À Vankleek Hill, c'est en Ontario
-Et pourquoi on irait là?
-Il y a un événement.
-Lequel?
-Je ne sais pas.  La dame a donné l'information en anglais et elle parlait trop vite, j'ai pas compris, mais ça me semblait très intéressant.

En route pour Vankleek Hill...

-  Tu connais le chemin?
-  Non, et toi?
-  Non plus, t'as pas vérifié sur Google?
- Non... on va suivre cette route, ça devrait nous y conduire... ou pas.  On verra. 

Et miraculeusement, cette route nous a amenées directement au cœur de Vankleek Hill où avait lieu l'événement annuel "La tournée des maisons patrimoniales décorées pour Noël". 

C'était fort inspirant de visiter ces somptueuses maisons victoriennes.  Malheureusement, ce n'était pas permis de prendre des photos à l'intérieur.  Je vous rapporte donc quelques photos prises ici et là, dans le village et autour et quelques histoires aussi, bien sûr.

Ici, sur la porte de la maison de pierre, deux œuvres fort originales de Donna Doucette.



Vankleek Hill est reconnu comme la capitale ontarienne de la décoration victorienne.  Beaucoup de maisons sont garnies de "Gingerbread" ou boiserie décorative. Plusieurs sont construites à partir de briques fabriquées dans une des trois usines de la région. 


Nous nous sommes ensuite rendu au "Review", un journal local anglophone publié depuis maintenant 120 ans.  J'ai eu le privilège de rencontrer Tara Kirkpatrick, une journaliste-photographe extraordinaire et vraiment très sympathique, que je ne connaissais que de nom.
 
On s'apprêtait à quitter quand on s'est aperçu qu'on ne pouvait pas sortir puisqu'une chorale s'était installée... juste devant la porte.  On manquait une belle occasion d'écouter ce concert et de faire quelques photos aussi, bien sûr.
 
- Venez avec moi! nous a dit Tara en attrapant son appareil photo.  Nous avons traversé en courant les locaux du Journal jusqu'à la porte arrière pour ensuite courir jusqu'à l'avant de la bâtisse où nous avons pu apprécier la performance et faire quelques photos.
 
J'ai fait peu de photos, j'étais trop impressionnée.  Par la chorale certes, mais aussi par Tara qui prenait des dizaines de photos, tantôt le genou par terre, tantôt dans cet angle, tantôt dans cet autre.  J'étais fascinée.
 
 
 
Nous sommes ensuite allées manger au restaurant tout près de là, chez Sam's Kitchen.  On s'est régalé!  On a mangé un potage de courge, des petits pains lithuaniens au bacon et des "tea biscuits" à se rouler par terre.  Outre le délicieux repas, c'est l'accueil chaleureux et l'accent charmant de Sam et de son fils Matthiew qui nous ont conquises. 
 
 
Nous avons ensuite emprunté le petit autobus scolaire qui nous conduisait d'un point d'intérêt à un autre. 
 
 
Maintenant, en vrac, quelques photos prises ici et là.
 
De beaux bâtiments qui ont survécu au temps.
 
 

Une idée très originale pour afficher son adresse.
 
 
Le mariage de l'ancien et du nouveau.


Les petites mésanges qui sautillaient rapidement
d'une fleur de tournesol à une autre.




Un coin romantique.


Et puis?  Il y a des truffes ou pas?
 

Ils ont de bien étranges chevreuils en Ontario.
 


Quelques jolies fleurs dans la froidure de la journée.
 


Une "clôture" originale.
 

 
La tour Higginson, un ancien moulin à grains actionné par le vent
transformé en observatoire. 
Nous avons monté les 72 marches nous conduisant au sommet.
 


La vue de là-haut.
 

 
Juste à côté de la tour, la petite église anglicane St.John's à l'intérieur de laquelle nous avons fait un voyage dans le passé en assistant à un mariage qui avait lieu en... 1961.
 
 
-Are you with the Bride ou with the Groom? nous a demandé l'élégant monsieur à la porte.  La Fée du Lac, toujours volontaire a bien reconnu une question et un choix dans cette phrase et même si elle n'avait aucune idée de ce que le monsieur venait de demander, c'est avec beaucoup d'enthousiasme qu'elle a répondu "avec le Bloom!"  Je pouffais de rire silencieusement et le monsieur très class lui a désigné la rangée de bancs à droite en lui disant dans un français impeccable, "c'est par là madame".

 
 
 
Voilà !  C'était un résumé de notre escapade à Vankleek Hill.
J'espère que vous avez aimé!