lundi 28 juillet 2014

Dans le Jardin des Fées

Y'a pas que des Fées 


Le 5 juillet dernier, 514 nains de jardin ont fracassé, à Terrebonne au Québec, le record mondial du plus grand rassemblement de nains de jardin ...


C'est la Sodam (Société de développement et d'animation de Mascouche) qui a eu l'initiative de l'événement et les gens ont répondu en grand nombre a cette idée folle.  La symbolique du nain de jardin et le côté rassembleur de l'activité voulait favoriser l'économie locale en mettant le projecteur sur les marchés et les producteurs qui travaillent chaque jour afin que nous ayons de bons aliments à mettre dans nos assiettes trois fois par jour. 

Bien sûr, les Fées y étaient!

  


Deux gnomettes ont décidé de revenir avec nous et de s'installer, pour notre plus grand bonheur, dans le jardin des Fées.

Je vous les présente, voici:  
Gnomine et Gnomène.


Elles veillent sur les jardins



Chaque semaine, elles vont au marché
pour compléter les récoltes.

 

Elles préparent de succulentes salades de fleurs...


et de délicieuse soupe aux herbes sauvages.


Les gnomettes ajoutent de la vie 
et un brin de folie dans nos jardins.









dimanche 27 juillet 2014

Une gamme d'émotions

Je n'écris presque plus.  Mon blog me manque.  Je ne lis presque plus. Vos blogues me manquent.  Je suis désolée. Entre le travail à temps plein, les jardins que je sème à tout vent, les photos, les aventures, la lecture et l'écriture se sont retrouvées au dernier rang. Pourtant, les mots sont toujours là insistant pour s'aligner afin de raconter l'histoire. Faut vraiment que je réajuste mes priorités.


J'ai reçu en cadeau deux billets pour un Concert-Brunch au Centre musical CAMMAC.   J'ai invité la Fée du Lac et ensemble nous avons pris la direction de Harrington ce matin. 

CAMMAC a été fondé en 1953 par George et Carl Little ainsi que leurs épouse Madeleine et Frances.  L'idée était d'offrir à ceux qui aimaient la musique, un endroit en pleine nature où ils pourraient apprendre, pratiquer, exercer leur art sous la direction de musiciens professionnels.  Cet ambitieux projet correspondait à un besoin réel puisque depuis, le centre musical n'a jamais cessé de grandir.  

C'est sur ce enchanteur que nous sommes allées aujourd'hui.  Étant arrivées un peu à l'avance, nous en avons profité pour nous y promener.

Nous avons été accueillies par de belles marmottes bien grasses se régalant de trèfles verts et de framboises chaudes d'été.


Du balcon, la vue sur le lac McDonald était à couper le souffle.


Tout invitait à une pause.  Ce que nous avons fait.


Le spectacle avait lieu dans une salle à l'acoustique exceptionnelle. Même si je ne connais rien à la musique, j'ai vraiment apprécié le concert. Le Quatuor Bozzini, quatre musiciens/musiciennes vraiment talentueux nous ont fait voyager avec leur violon, alto et violoncelle à travers des musiques nouvelles, contemporaines, expérimentales et classiques. J'ignorais qu'autant de sons et d'harmonies pouvaient naître d'un seul instrument. 

Pour en apprendre un peu plus sur ce quatuor, vous pouvez également vous rendre sur youtube.  C'est par ici.

Après le concert, nous étions invitées à nous rendre à la salle à manger pour un somptueux buffet, de la nourriture aussi abondante que savoureuse.

Nous avons fait la connaissance de Ralph et Pauline, un couple tout à fait charmant assis juste en face de nous.  Ensemble, nous avons partagé repas, discussions et fous-rires!  Vous jouez d'un instrument? nous a demandé Pauline.  Pas vraiment.  Vous devriez, il n'est jamais trop tard pour commencer, ajouta-t-elle.  

Pauline jouait de plusieurs instruments, elle enseignait aussi.  Et votre mari? Il joue aussi d'un instrument? lui ai-je demandé. Je posais la question à la dame car monsieur était parti chercher un café. C'est là que j'ai appris que non seulement Ralph Aldrich était un altiste fort réputé, mais qu'il avait également enseigné à beaucoup de musiciens professionnels dont justement les 4 musiciens du Quatuor Bozzini. La surprise!

Ralph Aldrich avait débuté sa formation en Nouvelle-Zélande, puis avait étudié à Londres, à Viennes, en Suisse, aux États-Unis.  Elle nous a également appris qu'il a fait parti d'orchestres de grande réputation dans différents pays, qu'il a enseigné dans diverses universités et durant trente ans à CAMMAC. 

Quand il est revenu avec le café, notre regard avait changé.  Nous étions impressionnées tant par son imposant bagage que par sa simplicité et son humour.  Nous avons terminé le repas aussi joyeusement que nous l'avions commencé et nous avons pris congé en nous disant mutuellement à quel point nous avions passé un bon moment.  Avec une galanterie comme il ne s'en fait presque plus, il s'est ensuite levé pour nous ouvrir la porte.  Nous sommes retournée marcher sur le site encore un peu sonnées par cette magnifique et surprenante rencontre. 



Nous avons visité quelques-unes des petites maisons sur le site, chacune d'elle avait son propre piano.  Je ne sais jouer, mais j'adore le son du piano. Si un jour je décidais d'apprendre un instrument, ce serait sans doute celui-ci. 





Certaines des petites maisons avaient même 
leur propre pianiste improvisée.




C'était vraiment une magnifique journée!


Je suis revenue le cœur débordant et l'âme heureuse.







dimanche 22 juin 2014

Une surprise de taille...

miniature.


- Oh!  Un petit poussin! 
me dit la Fée du Lac tout excitée 
en pointant le sentier en gravier.



Même en plissant des yeux, 
je ne voyais pas ce qu'elle voulait me montrer.

Soudainement, quelque chose, à peine plus gros qu'un caillou, 
s'est mis à bouger là-bas.


Cet oiseau miniature filait à vive allure 
en poussant de petits cris. 

Les poussins des Pluviers Kildir peuvent se déplacer 
pratiquement comme un adulte dès la naissance.  

Celui-ci était vraiment né tout récemment.    

Un peu plus loin, couchée dans l'herbe, sa maman,
une copie conforme en plus grand
l'appelait à grands cris...


 mais le petit poussin continuait sa course 
dans la direction opposée.


Elle a finalement décidé d'aller le rejoindre.


J'ai comme l'impression qu'elle l'a sermonné.


Après avoir tant couru, 
le petit poussin était épuisé.


Il dormait debout,
il avait peine à tenir sur ses longues pattes.


Sa maman croyant pouvoir faire une petite pause, 
a doucement levé une patte, mais...


c'était sans compter que ça se décharge vite
ces petites piles là, mais ça se recharge tout aussi vite.

Aussitôt réveillé, le petit poussin a filé vite vite
dans l'autre direction. 









lundi 14 avril 2014

Voyage dans le temps


- Viens voir!  On dirait une ville, là-bas, derrière les arbres !


En effet, derrière les arbres 
se dressaient d'étranges structures de béton.


J'avais l'impression d'une ville,
d'immeubles sans porte ni fenêtre.

Une ville au milieu d'un champ
entourée d'arbres
barricadée derrière une trop petite enceinte. 


Tout semblait mathématique, calculé, 
chargé de symbolisme...
mais pour illustrer quoi?

Je ne saurais dire.

  
On s'est promené entre ces curieuses structures,
les observant, les photographiant.


Mon esprit cartésien cherchait en vain des réponses.
Nous n'avons trouvé aucune explication.


Je trouvais triste qu'il n'y ait aucun panneau 
indiquant ce qu'était ce lieu.  
De si imposantes structures
devaient bien avoir une histoire.  

À part deux tours relativement semblables, 
les pièces avaient toutes des formes différentes,
certaines même avec des angles assez surprenants.


Mini-moi derrière ce qui ressemble à
un immense pot à fleurs.


Depuis que la Fée du Lac a aussi un appareil photo...
je me retrouve maintenant parfois, devant le Kodak.

Elle prends son nouveau rôle de photographe 
vraiment au sérieux.


Y'a pas que les structures qui arboraient d'étranges angles.
Les photographes aussi.


- Regarde!  Une porte! 
s'exclame soudainement la Fée du Lac.

Ça me fait penser au livre "Le Chardon et le Tartan" 
de Diana Gabaldon, dans lequel
l’héroïne Claire Beauchamps découvre un menhir,
 une pierre scindée de laquelle sortait un vacarme
qui ressemblait à un bruit de bataille,
de fracas d'armures, de râles d'hommes à l'agonie, 
ajoute-t-elle. 

- Comme un portail vers un autre monde?
- Peut-être.

- Tu crois qu'on peut ouvrir la porte?
- T'es sérieuse là?

Vous l'aurez sûrement deviné...
on a essayé d'ouvrir la porte,
mais elle était scellée. 

Vraiment scellée.


Étrangement, la magie a tout de même opéré.
On a été happée par un étrange vortex et 
on s'est soudainement retrouvées en 1660,
354 ans en arrière!


On a alors, nous aussi, 
entendu les râles des soldats,
les cris de dix-sept jeunes Français dans la vingtaine
et de ces alliés Hurons et Algonquins
avec à leur tête, Adam Dollard, sieur des Ormeaux.


On les a entendu livrer de tout coeur 
une effroyable bataille
contre des guerriers Iroquois trop nombreux.
C'était horrible! On a vu le sang couler.

On a entendu ces jeunes lutter et périr 
pour sauver leur patrie,
pour empêcher que la colonie française
soit anéantie.


Et ils ont réussi... au prix de leur vie.


Une lourde tristesse maintenant nous habitait,
celle de ces soldats morts trop jeunes,
celle de leur histoire qu'on avait oublié.

Une intense lumière surgit soudainement 
de la fissure et d'un seul coup
nous voilà maintenant transportées en 1964-1965


L'architecte urbaniste et écrivain Jacques Folch-Ribas
imagine un imposant monument abstrait, 
un monument composé de 18 monolithes,
(un pour chaque compagnon figurant 
à l'acte de décès, un pour les nations indiennes).

Les artistes sculpteurs Paul Borduas et Jordi Bonnet
collaborent à cette grandiose réalisation.


C'est donc là que nous sommes,
au coeur même de ce monument québécois
réalisé en mémoire de ces héros.

C'est incroyable et
vraiment bouleversant.


De retour en 2014,
nous ne sommes plus tout à fait les mêmes
puisque c'est ce qu'on apprend, ce qu'on vit
qui nous construit.


Plus jamais je ne considérerai la Fête de Dollard
uniquement comme un jour férié, 
un jour de congé payé.

Dorénavant, ce jour spécial, qui maintenant
s'appelle La Fête Nationale des Patriotes
aura un tout autre sens.

Voilà.