lundi 24 juin 2013

Étude sociologique improvisée

Habituellement je reviens d'une randonnée en forêt avec des histoires d'arbres, de plantes, de bestioles, de rivières, mais pas aujourd'hui.  J'ai plutôt envie de vous parler des gens que la Fée du Lac et moi avons croisés lors de notre  randonnée sur le parc linéaire "Le P'tit Train du Nord".


Je vous les présente:

De vieux amoureux déambulent d'un pas lent, main dans la main.

De jeunes amoureux s'enlacent si étroitement sur un petit rocher qu'on pourraient croire qu'il se sont fusionnés.

Il y a des pas rythmés, des pas feutrés, des pas assurés, d'autres plus hésitants.

Des enfants sautillent, des parent sourient.

Des chiens marchent en laisse, d'autres sont laissés en liberté, même si dans un cas comme dans l'autre, c'est interdit.

Des "b'jouuur" à la deuxième syllabe allongée, j'adore ces "b'jouuur" avec l'accent européen.

Deux hommes au regard coquin nous saluent de façon charmante, s'arrêtent et nous regardent nous éloigner. Prenaient-ils une pause après avoir monté une longue côte ou voulaient-ils simplement nous regarder le popotin?

Les cyclistes du dimanche font sonner leur clochette pour nous aviser qu'ils sont derrière, ce qui nous fait chaque fois sursauter avant de bondir sur le côté du sentier.  Ça les fait toujours sourire, parfois même éclater de rire.

Certains n'avisent pas qu'ils sont derrière et croient pouvoir impunément passer à côté de nous.  Souvent, c'est au même moment où je pointe du bras quelque chose de l'autre côté du sentier.  Ils sont nombreux à avoir quasiment reçu mon bras dans le front.  Maintenant, je regarde derrière avant d'étendre le bras.

Des cyclistes filant à toute allure, les dents serrées, le visage crispé. Ceux-là ne disent pas bonjour, ils sont concentrés, ils se poussent à l'extrême.  Parfois, on peut percevoir un petit mouvement de l'oeil, même pas de la tête, en guise de réponse à notre bonjour.

Cet homme semble porter toute sa vie dans un lourd bagage usé à la corde. Je crois que c'est un itinérant, murmura la Fée du Lac.

Cette fois, c'est sur ses épaules courbées que celui-là semble porter tout son bagage de vie.  

Il y a ceux qui prennent leur temps, qui s'arrêtent voir couler le torrent, qui s'émerveillent des cabrioles d'un écureuil, qui font une pause pour observer une fleur.

Il y a ces autres qui regardent et vont droit devant.

Il y a ceux qui marchent en silence et ceux qui parlent sans arrêt. Ceux qui réussissent à le faire en joggant m'impressionnent vraiment.

Il y a des têtes blanches qui passent devant tout le monde avec leurs mollets d'acier et d'autres, beaucoup plus jeunes que la vieillesse a déjà rattrapés.

Il y a des heureux, des sérieux, des préoccupés.

On a croisé un elfe à vélo à deux reprises; c'était le même qui revenait. Il était étrangement vêtu, avait les cheveux long dont la moitié attachée, ses yeux étaient d'un bleu perçant.  Il ressemblait étrangement à un personnage du Seigneur des Anneaux, Legolas Vertefeuille, mais à vélo.

- Y'avait des oreilles pointues? ai-je demandé à la Fée du Lac.
- J'osais pas te le demander.
On en a toutes les deux eu l'impression, mais on n'en est pas certaines.



Les humains sont vraiment fascinants!






Le monde des humains ou le beau marin.

On me dit souvent que je vis dans un monde étrange, que dans mon univers, je vois des choses qu'habituellement peu de gens voient. Normal, je vis dans un monde de Fées.

Je suis donc sortie de mon bois hier pour aller constater à quoi ressemblait le monde des Humains.  




J'ai fait quelques photos de ce charmant monsieur 
au regard bon qui semait des sourires à tous les passants
et qui acceptait généreusement de se laisser photographier
par des gens venus de tous les coins de pays.

 


Cette dame, très élégamment vêtue d'un joli tailleur, était elle aussi tout à fait charmante.  Elle était animée d'une joie de vivre peu commune et avait un rire très très communicatif.  Personne ne pouvait rester insensible à son charme.


Ces deux là savent bien s'amuser !


Plusieurs le prenait en photo et quelques autres
se faisaient prendre en photo avec lui.

Vous êtes un vétéran? a demandé un européen tout excité, 
je peux faire une photo avec vous?

May I take pictures of you, a demandé un américain 
avec sa super caméra à l'épaule.

Oh!!!  Popeye! s'est exclamée une autre,
je peux me faire photographier avec vous?

On est rendus à 15 photos
m'a confié son comparse en début d'après-midi.


Immergée dans ce bain de foule, j'ai réalisé 
qu'il y a autant de spécimens authentiquement originaux 
chez les humains que chez les fées.  


Cliquez maintenant sur une photo 
pour les voir en grand format,
je suis certaine que vous allez sourire aussi.



vendredi 21 juin 2013

Ai-je la berlue ?

Y'a un Urubu dans la rue !

C'est dangereux, les autos passent vite,
allez ouste dans les bois!
lui disais-je d'une voix douce 
tout en m'approchant.

Voyez!


J'avais presque pas peur parce que je sais
que ce vautour est un nécrophage, 
qu'il se nourrit presque exclusivement de charognes.
D'ailleurs, il fait un beau ménage des forêts 
en les nettoyant des animaux morts.

J'avais pas trop de crainte; je suis bien vivante et je sens
le Nina Ricci, mais même si je sais 
que je ne suis d'aucun intérêt pour lui, 
je reste tout de même prudente, c'est un oiseau
à l'allure et à la taille impressionnantes.

Une fois retourné sur le bord de la forêt,
il s'est perché sur une branche morte
et a fait quelques poses, pour mon plus grand plaisir.



Après la vidéo, voici quelques photos!
Un petit clic et vous aurez la bête en gros plan!



Ses narines immenses lui permettent de repérer
les animaux morts à bonne distance.


Il n'a pas une tête très sympathique.


On dirait presque une tête rapportée.


Oups!  J'ai peur de l'avoir froissé.


Voilà!
C'était une bien belle rencontre!



jeudi 20 juin 2013

Première croisière de l'année...

En fait, c'était une petite croisière, une toute petite, une mini,
une heure à peine, derrière chez moi... en pédalo.

 

C'était la première fois de l'année 
que nous allions sur le lac,
quelques-uns des habitants des lieux
sont venus nous dire bonjour.

D'abord les têtards...


vraiment dodus.


Puis ce fut au tour des ouaouarons
d'orchestrer une très sonore bienvenue!




C'était la fête!
Des confettis de couleurs recouvraient le lac.



Les fleurs s'ouvraient en nous disant bonjour.


Les Gerris, ces fascinantes patineuses,
 exécutaient un impressionnant
ballet à la surface de l'eau.  



Sur le bord du lac, un castor 
avait habilement sculpté une oeuvre d'art. 


Le huard !  
C'est d'abord grâce à son chant 
que nous l'avons repéré au loin.

 

Il semblait vouloir jouer à la cachette.  


C'était l'heure de sa toilette,
il était constamment en mouvement,
difficile à photographier.


Alors que j'étais concentrée à le photographier,


la Fée du Lac me dit à voix basse, tout excitée:  
Oh!  Regarde à gauche!


Et là, j'ai vu ce magnifique chevreuil,
complètement immobile, qui nous observait au loin. 


Doucement, tout doucement,
nous nous sommes approchées.


Nous sommes restés un long moment, sans bouger,
à nous observer mutuellement.


puis tout doucement, il est retourné dans les bois.


Quelques mètres plus loin,
un étrange canard
poussait de non moins étranges 
petits grognements rauques.


Bonjour Miss Fuligule!
Que se passe-t-il?  Où est votre amoureux?  


 Voilà!  C'est déjà la fin
cette fort agréable mini-croisière
d'à peine une heure.

N'oubliez pas qu'en cliquant sur une photo,
vous allez toutes les voir en grand format.

Je vous souhaite maintenant bonne nuit.


À bientôt!


dimanche 9 juin 2013

Un dimanche dans mes jardins

Pendant que les fées photo-travaillent dans les jardins, 
certains se la coulent douce entre les iris.



Mis à part le nain endormi,
ça grouille de vie dans les jardins aujourd'hui.  


Le Papillon visite les Juliennes des Dames...


puis le lilas...

 

puis de nouveau les belles Juliennes.


On entends bourdonner de tous les côtés:
dans la Consoude, dans les Juliennes, dans les Géraniums...



et aussi dans les fleurs de Ciboulette.




Dans les jardins, rien n'est immobile... 
sauf peut-être lui.


Nous avons aussi eu la visite d'un Sphynx,
l'étrange insecte qui ressemble à un croisement de papillon,
de colibri et de bourdon.



Pour en apprendre davantage sur cet étrange insecte,
allez faire un tour sur la Toile des insectes du Québec

Les camomilles me faisaient de grands signes:
C'est l'heure de la pause! disaient-elles en chœur.


J'ai préparé un pichet d'eau fraîche
auquel j'ai ajouté des feuilles de Mélisse, 
des fleurs de Julienne des Dames 
et les petites fleurs de Camomille.

C'était à la fois apaisant et énergisant!


Une libellule heureuse est venue à ma rencontre.


J'avais vraiment l'impression qu'elle m'observait.


J'ai aussi eu l'impression qu'elle m'a tiré la langue
avant de s'envoler.  Étrange coquine!


Toutes les fleurs semblaient apprécier cette journée ensoleillée
attendue depuis si longtemps.

Un petit bout de descendance de Charles Darwin 
dans nos jardins...


L'Ancolie Nora Barlow (petite fille de Charles Darwin)


La belle Ancolie du Canada


La belle Ancolie blanche


Magnifique Anémone Canendensis


Oh!  C'est le jupon de dame Pavot qui dépasse!
Nous aurons bien droit au grand déploiement 
de sa magnifique robe de bal!


Arisème, le petit prêcheur.


Je vous avais montré les photos de sa naissance?
Non?  Je les ajoute à l'instant!

Les voici!


Fascinant n'est-ce pas ?

On a aussi découvert... les toutes premières fraises des bois!


C'est, je l'avoue, une bien maigre récolte,
mais elle n'en est que plus précieuse.


Je vous souhaite une bonne soirée,
je vais maintenant aller déguster mes fraises.

N'oubliez pas de cliquer sur une photo 
pour toutes les voir en grand !
Les détails des différents insectes sont fascinants.
Bon visionnement!