samedi 25 janvier 2014

Escapade de quelques heures en Équateur

Pendant quelques heures cet après-midi, j'ai quitté la froidure de l'hiver pour plonger, avec la Fée du Lac, au coeur d'une luxuriante et ô combien réconfortante végétation.


Tout a commencé par un coup de fil.
- Si ça vous tente de venir goûter, les naranjilla sont à point! 
- Les naran ? Les quoi ?
- Les fruits que tu avais photographiés chez moi l'automne dernier, a précisé notre amie France, je vous avais dit que je vous inviterais à venir y goûter quand ils seraient prêts... ben c'est le moment! ajoute-t-elle en riant.

Voici la photo que j'avais prise.  
C'est une Morelle de Quito Solanum quitoense originaire d'Amérique du Sud.
Les feuilles violacées sont recouvertes de duvet et... de piquants.
Gare à celui ou celle qui oserait s'y frotter!


Nous avons aussitôt pris la route.


Nous sommes passées devant les cabanes à pêche.


Nous sommes arrivées chez France et André
de L'Oeuf du Dragon.

Quel bonheur de les revoir !
Quel bonheur d'entrer dans la serre!

Le plant avait drôlement grandit.  


Les fruits s'était parés d'une belle couleur orange.


Les semences des fruits très très mûrs
serviront à partir d'autres plants.


D'autres, juste à point sont cueillis pour la dégustation!



Une fois lavé, le fruit se départit de son duvet pour devenir bien lisse.


Le fruit goûte le soleil, les vacances, la Vie!


C'était délicieux!


Mon indice de bonheur était au top dans cette serre.

Partout flottaient des odeurs de tomates, de menthe, de basilic, ...
des odeurs de printemps, d'été, des odeurs de Vie!


Dehors, les flocons jaloux frappaient
sur les parois de la serre pour entrer.
Pas question de leur ouvrir la porte.



Mes yeux, mon corps, mon âme se réjouissaient 
de tant de couleurs!



Une photo, une petite croquée de menthe, une photo, un brin de thym, une photo, un fruit.  Mes papilles étaient en extase!  



De succulentes figues en devenir.


D'aussi étranges que délicieuses fraises blanches.
Un mélange de goût de fraise et de kiwi.
Une autre belle découverte pour moi.


Le citronnier tout heureux dans cet environnement.


J'aurais bien fait, comme le chat, un petit roupillon
au milieu de ce jardin.


Après un bel après-midi en si bonne compagnie,
nous avons retraversé l'hiver pour revenir à la maison.


Quelle belle escapade!









mardi 14 janvier 2014

Tout à commencé par un cauchemar...

J'ai rêvé que j'ouvrais un boîte de pois chiches, que je les rinçais puis que je les faisais rôtir.  Bon, vous ne voyez peut-être pas encore la justification du terme "cauchemar" puisque à première vue,ça ressemblerait plus à un rêve plutôt banal.  En général, les cauchemars font peur, je suis bien d'accord avec vous.

  
Par contre, un cauchemar peut également susciter du désespoir et c'est pile le sentiment que j'ai ressenti cette nuit. 

Je rêvais donc que j'ouvrais une boîte de pois chiches, je les rinçais, je les faisais rôtir et je me réveillais.  Je me rendormais aussitôt pour ouvrir une boîte de pois chiches, pour les rincer et les faire rôtir avant de me réveiller de nouveau.  Je me rendormais pour la xième fois et me réveillais après avoir fait exactement la même chose que les x dernières fois.  J'étais désespérée!

J'ai bien essayé de changer de rêve.  J'ai tenté la relaxation... mes jambes sont lourdes, de plus en plus lourdes, j'ouvre une boîte de pois chiches, ... J'ai tenté de compter les moutons... un mouton, deux moutons, trois moutons, j'ouvre une boîte de pois chiches,...  J'ai essayé de visualiser de beaux jardins... des pivoines, des roses trémières, des cosmos, encore des pois chiches!!!  



Rien n'a faire, j'étais engluée dans ce rêve sans arriver à en sortir et ce, durant la nuit entière.  Vous comprenez maintenant mon désespoir et l'usage justifié du nom "cauchemar"?

Aux grands maux, les grands moyens, aujourd'hui, j'ai décidé de conjurer le sort et je suis allée acheter une boîte de pois chiches!

Faire griller des pois chiches... a-t-on déjà vu ça?  Tiens, Google m'apprend que oui. Que ça se fait au four, que c'est nourrissant et délicieux.  Vous trouverez une de ces recettes juste ici.

Conjurons, conjurons allègrement ce sort ai-je chantonné en rinçant ces pois chiches, en leur ajoutant un filet d'huile d'olive avant de leur servir une généreuse portion de cari comme l'indiquait la recette.  On attribue toutes sortes de propriétés médicinales au cari, un beau bonus!


Maintenant est-ce bon? vous demandez-vous peut-être si vous n'avez jamais fait l'expérience des pois chiches grillés.  C'était délicieux!  Il manquait peut-être une petite minute de cuisson car elles n'étaient pas toutes craquantes, mais celles qui l'étaient goûtaient le ciel!  


Maintenant, j'en vois partout, en collation, dans mes salades...
partout sauf... dans mes rêves... j'espère. 

La suite...

Si vous vous demandez si j'ai mieux dormi la nuit suivante...
pas plus, mais un peu mieux.

Manger des pois chiches au cari avant d'aller se coucher n'est pas l'idée du siècle.  Ça donne beaucoup trop d'énergie.  J'ai aussi beaucoup rêvé; je photographiais des gens heureux, des chevaux courant dans la neige, des paysages époustouflants et même si, de temps à autre, un tout petit pois rôti venait s’immiscer dans le coin d'une photo c'étaient de fort jolis rêves.


vendredi 3 janvier 2014

J'ai presque fait une jolie photo...

Malgré la vague de froid intense, le soleil insistait pour que je sorte. J'avais justement besoin de me rendre à la source pour remplir mes bouteilles d'eau. Tu viens avec moi? ai-je demandé à la Fée du Lac.

Nous sommes donc parties, faisant, ici et là, quelques détours juste pour la beauté du paysage.

J'empruntais un chemin pour la première fois et je m'apprêtais à faire un virage en U autorisé à cet endroit quand la Fée du Lac s'est mise à s'énerver à grands coups de Ah ! Eh ! Oh ! Ha ! Hé ! Hi ! hiiiiiii !  J'entendais la panique et je savais qu'il y avait quelque chose de grave.  Elle avait fait des sons semblables le jour où, ayant oublié de mettre le frein à main avant de descendre de l'auto, celle-ci se dirigeait doucement vers un ravin. Dans ces moments, quand l'émotion est trop intense, la Fée du Lac n'a plus de mots, que des interjections.  Qu'avait-elle donc vu? 

En moins d'une seconde j'ai regardé dans mon rétroviseur, dans chacun des miroirs, dans l'angle mort, en arrière, sur les côté, en avant.  Aucun danger en vu.  Rien.  

En me tournant vers la Fée, j'ai vu qu'elle agrippait fortement à la porte et j'ai compris que la raison de son excitation n'était pas un danger sur la route, mais quelque chose qu'elle venait de voir au loin.  Ça devait être vraiment spécial pour susciter une émotion d'une telle intensité.  Je me suis garée sur le côté. L'auto n'était pas encore tout à fait immobilisée que la Fée du Lac était déjà dehors, pointant au loin du doigt en criant Là! Là! Là!

J'ai arrêté le moteur, mis le frein à main, empoigné mon appareil photo et je suis sortie.

C'est un aigle à tête blanche!  Je n'en ai jamais vu!  Une fois en captivité, mais jamais dans la Nature!  C'est un aigle à tête blanche!  criait-elle en sautillant partout.  Un aigle à tête blanche!  C'est la première fois que j'en vois un ! France m'avait dit qu'elle en voyait souvent, mais moi c'est la première fois de ma vie!

Devant tant d'enthousiasme et surtout devant une Fée quasi hystérique en manteau rouge qui sautillait en criant, l'Aigle lui a fait un clin d'oeil avant de prendre son envol pour aller vite loin, loin, loin.  

Voilà pourquoi j'ai presque fait une jolie photo.