lundi 31 janvier 2011

Le Glouglou d'Amérique

En revenant d'Ottawa mercredi dernier, ma collègue aperçoit deux gigantesque oiseaux picorant dans un champs.

Tu veux que j'arrête pour que tu les prennes en photo? qu'elle me demande. Mes collègues savent que je suis kodacolique.

Les oiseaux picoraient et grattaient compulsivement la neige. Ils étaient assez loin... j'ai dû zoomer un max pour arriver à prendre cette photo.


C'est quoi tu penses ? qu'elle me demande.
Aucune idée, j'ai jamais vu ça.
C'est peut-être un Glouglou d'Amérique, qu'elle ajoute amusée.
Un quoi ???
Un Glouglou d'Amérique comme dans Astérix.

Le lendemain j'avais une réunion avec une gang de gars de bois. Je leur montre ma photo.

C'est une dinde sauvage ! qu'ils disent en choeur sur un ton laissant deviner l'évidence.

Plus précisément un dindon sauvage ou si vous préférez un Meleagris gallopavo, ajoute le mec à lunette.

C'est super bon en ragoût avec du lard salé, on en mangeait quand j'étais jeune, dit le costaud avec le coulis de bave.

Il y a longtemps, c'était courant, il y en avait partout; ils étaient très populaires, mais dans les années 30 ils sont presque tous disparus, expliqua l'ancêtre, c'est seulement depuis une dizaine d'années que le nombre augmente.

Et aujourd'hui, on a 12 jours pour chasser les mâles au printemps. Faut suivre le cours et avoir un permis. On peut chasser à partir d'une demi-heure avant le lever du soleil jusqu'à midi, ajoute le chasseur.

Oui pis t'as intérêt à être patient, le dindon a une maudite bonne vue... un petit mouvement et paf, il disparaît, précise l'autre chasseur.

Ce qui m'impressionne, dit le gars qui parle fort, c'est que ça volent ces bêtes là.

Là, moi aussi, j'étais fort impressionnée. J'arrivais mal à imaginer un troupeau de dindes sauvages volant dans le ciel. Ça vole vraiment ? que j'ai demandé inquiète.

Oui mais ça volent pas haut, peut-être une dizaine de pieds... ils volent pour se sauver des prédateurs ou pour se percher pour dormir, c'est comme ça qu'ils se protègent des coyotes. Ça peut être agressif aussi, ajoute le monsieur à la voix tonitruante.

Ça peut être agressif ? Tu veux dire qu'ils auraient pu m'attaquer quand je me suis approchée ???

Dire que j'étais triste qu'ils se soient sauvés... je devrais plutôt en être reconnaissante.


J'avais l'impression d'être la seule qui ne connaissait pas les dindons sauvages ! La honte pour une Fée des bois... mais en même temps, admettre que je ne sais pas m'a permis d'en apprendre beaucoup sur ces oiseaux.

La réunion a commencé et on n'a plus reparlé de ces Glouglous. Je restais néanmoins surprise d'être la seule a ne pas connaître ça. Je n'en revenais tout simplement pas.

Atocas, je perdrai pas la farce une autre fois car maintenant je sais.

vendredi 28 janvier 2011

Une journée particulière

Il y a maintenant près d'un mois que la maman de la Fée du Lac a quitté ce monde.

Aujourd'hui, vendredi 28 janvier, c'était son anniversaire de naissance. Bien sûr, il ne servait à rien d'aller courir les magasins pour trouver un cadeau. Mais on pouvait tout de même faire quelque chose. On pouvait aller donner du sang.


C'est le plus jeune frère de la Fée du Lac qui en avait eu l'idée. Puisque ce sont les transfusions de sang et de plaquettes qui ont permis à leur mère de vivre quelques semaines de plus; en donnant du sang on pouvait ainsi donner la possibilité à d'autres de passer un plus de temps avec quelqu'un qu'ils aiment. Il avait suggéré qu'on en fasse un rituel, qu'on aille en gang donner du sang, chaque année, à l'anniversaire de leur mère.

Nous avions beaucoup aimé l'idée et aujourd'hui, le 28 janvier, nous y sommes allés tous les trois ensemble.

Sur le chemin du retour, la Fée du Lac et moi avons fait un arrêt au restaurant; il était déjà 14h et nous avions faim.


Surprise! Nous sommes entrées au milieu de dizaines de coeurs, des rouges, des roses... il y en avait partout sur les murs.  Sur certains étaient écrits des messages d'amour, sur d'autres des souhaits d'anniversaire.


La serveuse nous a informé que ces coeurs étaient remis aux gens qui faisaient un don à la Fondation des maladies du coeur. Une belle continuité à cette journée... nous avons donc demandé chacune un coeur.


Étrangement... cette journée qui aurait pu être très triste s'est déroulée dans une douce sérénité.


Bonne fête Marie-Ange !

Dans une province voisine

les animaux ont un comportement totalement différent.

Prenez par exemple l'orignal...
au Québec, 
il a une démarche plutôt nonchalante,


alors qu'en Ontario, 
il est prêt à charger comme un taureau.


Passez une très agréable journée !

mardi 25 janvier 2011

Petit déjeuner en tête à têtes

avec 700 personnes


C'est ainsi qu'a commencé la deuxième journée de conférences.

Ensuite, Roxanne Jean, une artiste professionnelle en voix hors champ a fait un premier discours qu'elle a nommé: "C'est dans la boîte".

C'est une femme dynamique, drôle, créative, c'est une communicatrice, une vulgarisatrice, c'est une comédienne, une femme de coeur, de passion, de communication. Je suis tombée sous le charme... ça paraît? Je crois qu'on est tous tombés sous le charme.

Il faut que je vous raconte... un jour, il y a de cela quelques années, une gentille sorcière qui habite de l'autre côté de la montagne m'avait appris une prière:

Que tout ce que tu penses
Que tout ce que tu dises
Que tout ce que tu ressentes
Que tout ce que tu fasses
Soit en parfaite harmonie

Je pourrais dire que ça résume assez bien l'idée dans le discours de Roxanne Jean. Cette prière, elle la décortique, elle l'illustre, elle la pimente de faits, de surprises, d'exemples concrets dans lesquels on se reconnait.

Elle a confirmé des choses que je savais déjà et que j'avais oublié. Elle a également démontré des perspectives qui étaient nouvelles pour moi et qui me donnent de précieuses pistes dans ma quête de sagesse personnelle.

Peut-être que tout cela vous semble un peu abstrait... il y a beaucoup de "punch" dans sa conférence, je ne voudrais pas les dévoiler...

Retenez son nom... Roxanne Jean et si vous avez la chance d'assister à sa conférence "C'est dans la boîte", je vous garanti que vous aussi vous en ressortirez grandi. J'en suis absolument convaincue.


Après la conférence du matin, les séances ont commencé. J'ai eu l'immense chance d'écouter des gens ayant des connaissances et une expérience incroyables.

M. Jim Brights, expert en développement de carrière, a présenté un outil appelé "Creative thinking Strategies avec son bel accent australien. Il nous démontré la puissance de la créativité quand on regarde les choses sous différentes perspectives.

M. Norman Amundson, professeur de psychologie de l'orientation à l'université de Colombie Britannique dont le regard s'illumine dès qu'il prononce le mot créativité nous a, entre autres, fait la démonstration du pouvoir des métaphores. Un homme édifiant dont j'ai beaucoup appris.

M. Rob Straby, un communicateur passionné par le perfectionnement professionnel nous avait préparé une session qui s'appelait "Dancing in Chaos". Il nous a démontré, entre autres, comment c'est notre histoire qui nous a façonné et comment on peut s'en servir aujourd'hui pour mettre en lumières nos forces, nos compétences, nos intérêts.

M. Gray Poehnell, qui a une histoire totalement incroyable et qui enseigne avec beaucoup de conviction une approche axée sur les solutions et l'espoir m'a profondément bouleversée. Lui, c'était le mot "espoir" qui allumait son regard et enflammait son discours. En sortant, je lui ai remis un petit papier plié en tout petit (la nervosité) sur lequel je le remerciais et lui disais que cette session avait fait de moi une meilleure personne. J'étais trop intimidée pour lui dire en personne.

C'était toute une journée et là, je suis fatiguée.


Vous fermerez la lumière en sortant s.v.p.
Bonne nuit !

lundi 24 janvier 2011

Une autre chambre d'hôtel...

Vous connaissez l'histoire de l'ours blanc qui marchait derrière un ours noir qui lui-même marchait derrière un ours brun ? La morale de cette histoire c'est que les z'ours se suivent mais ne se ressemblent pas.

Certains ont peut-être lu l'histoire du 13 décembre 2010 portant le titre de "Jour de tempête" dans laquelle je racontais mon aventure dans une chambre d'hôtel...

Voyez maintenant quelques photos de l'hôtel où je me trouve présentement en Ontario pour assister à une conférence nationale.

Vous verrez qu'effectivement, les "z'ours" ne se ressemblent pas du tout.

Le hall d'entrée vu du 3e étage...

Une vue rapprochée du foyer et de la murale...

Une partie de ma chambre... certaines amies reconnaîtront sûrement ma belle valise... rose

Une partie de la salle de bain

Pas besoin de vous dire que j'ai pas accroché mes bottes sur la patère cette fois.

Je me sens très privilégiée d'être ici. Ce matin j'ai eu la chance d'écouter un professeur de renommée mondiale (avec tout plein de lettre après son nom) qui a écrit plus de 300 ouvrages et qui a donné la conférence: Savoir s'adapter au changement: comment j'ai appris à adorer le chaos. C'était, on ne peut plus enrichissant. Ça m'a conforté dans mes idées et apporté de nouvelles perspectives. L'immobilité n'existe pas. Rien dans la vie n'est immobile. Tiens, un jour j'écrirai quelque chose la dessus.

Pour l'instant, il est plus que temps que j'aille dormir si je veux être en forme pour un autre 12 heures de conférences demain... en anglais.


Je vous souhaite une bonne nuit.

À bientôt !

dimanche 23 janvier 2011

Un beau blond en photo

C'est fait ! J'ai un tout nouvel appareil photo, un Canon PowerShot SX30 IS... la grande classe !

Je sortais à peine de chez le marchand d'appareils photos que déjà je ressentais l'irrésistible envie de prendre quelques clichés.

Je me suis donc arrêtée en chemin pour photographier ce beau blond à l'oeil mystérieux.




J'étais très heureuse de ce premier essai, mais je me suis arrêtée là... il faisait trop froid, beaucoup trop froid aujourd'hui. Je crois bien que je vais me mettre au tricot, histoire de confectionner une petite laine bien chaude pour mon appareil photo.

Une dernière photo... cette fois bien au chaud. Il s'agit de la vue que j'ai de ma fenêtre ce soir... vous remarquerez que je suis sortie de mon bois... avec mon appareil photo, bien sûr. Peut-être y aura-t-il une aventure à raconter demain... je sais pas.



Il est maintenant l'heure d'aller dormir.



Bonne nuit !

samedi 22 janvier 2011

Test

Quelques tests avec mon nouvel appareil photo...







dimanche 16 janvier 2011

Mon appareil photo a rendu l'âme

Après avoir pris plus de 10 000 photos; après s'être fait trimbaler 7 jours sur 7 dans mon sac à main; après être sorti autant durant les jours froids, les jours humides que durant les canicules, il a décidé, malgré son jeune âge, de prendre sa retraite.

Il m'avait bien démontré quelques signes de fatigue... mais je les avais ignoré. Ce matin, il s'est étiré l'objectif et c'est dans cette posture qu'il a rendu l'âme. J'ai eu beau lui mettre de belles piles toutes neuves, le supplier, lui promettre des jours meilleurs, rien à faire, il ne faisait même pas le moindre petit clignement.

Je ne savais plus quoi faire... je suis allée déverser mon désespoir sur facebook. "...mon appareil a rendu l'âme; faute d'appareil photo, j'ai pensé me mettre au dessin... mais faudrait tout de même un appareil photo pour vous montrer mes dessins" ais-je écrit.

Dessiner n'était pas vraiment l'idée du siècle... en ce domaine, mon talent est comment dire... disons... que c'est à développer.


Le découragement était sur le point de s'emparer de moi quand la belle Marianne qui s'en allait moudre son grain au moulin s'est arrêtée et m'a dit d'un ton désinvolte: "Alors il faut dessiner un appareil photo, et avec lui photographier les dessins."

Quelle magnifique idée ! Ce que je me suis empressée de faire. En m'appliquant beaucoup cette fois et en faisant mon possible pour dessiner un appareil photo conforme au défuntisé.


L'appareil a ensuite pris vie et c'est grâce à lui que je vous présente quelques-unes des fées qui habitent chez moi. Il va s'en dire qu'un appareil dessiné donne des dessins et non pas des photos. Faudra tout de même que je me prépare à aller magasiner sous peu parce qu'il est très souffrant, lire insupportable, pour un kodacolique de ne pas avoir d'appareil photo.








Tiens... puisque l'appareil photo dessiné a pris vie... si j'allais maintenant dessiner une fermette? Des vacances ? Une boutique ? Un professeur de photo ? Un coach d'écriture ? Un éditeur ?

vendredi 14 janvier 2011

Enfant, vous dessiniez aussi des arbres avec le tronc brun ?

Et bien, nous étions dans l'erreur !

Nous aurions pu mettre du kaki, du rose, du vert, du bleu, du aqua, du blanc et bien sûr différentes teintes de gris sur un tronc...


On aurait même pu dessiner des petits bosquets sur le tronc...

mardi 11 janvier 2011

Colle, papier, ciseaux

c'est tout ce qu'il vous faut.

Je n'avais jamais été très attirée par cette forme d'art qu'est le collage. J'ai un peu honte de l'avouer mais pour être honnête, je dois vous dire que je trouvais ça un peu bébé. Je n'avais aucune idée de sa puissance avant de l'expérimenter.


Lors d'un déjeuner, une amie a abordé le sujet. Si vous désirez qu'on en fasse l'expérience, j'ai une pile de revues dont je ne sais trop quoi faire, que j'ai proposé. On s'est donc réunies chez moi la semaine suivante pour faire du collage ensemble. Nous l'avons fait comme ça... sans trop savoir comment ni même pourquoi, si ce n'est que pour le plaisir d'explorer quelque chose de nouveau.

Sans mode d'emploi, nous avons simplement improvisé. Que dirais-tu qu'on se fixe des consignes? a proposé l'une d'elle. Va pour les consignes! Je propose qu'on utilise une seule image pour le fond et que tout le reste du collage soit composé uniquement de mots qui nous inspirent, qu'on trouve jolis, a proposé une autre. Je propose qu'on essaie de ne pas planifier, organiser à l'avance mais simplement qu'on découpe les mots qui font un petit oumpf dans le plexus, que j'ai ajouté.

Toutes étaient d'accord, nous avons donc disposé la pile de magazines au centre de la table et chacune de notre côté, nous avons commencé à feuilleter, découper, coller.

Le résultat fut fort étonnant. Les pages étaient toutes très distinctes les unes des autres même si on avait utilisé exactement les mêmes revues. Nos pages nous ressemblaient; elles représentaient nos valeurs, nos goûts, nos intérêts.

C'était étonnant de constater a quel point le choix et les associations de mots était différents, de voir que la structure, la disposition, le message était aussi totalement différent d'une page à l'autre et ce, juste en sélectionnant des mots qui font oumpf. Une page racontait l'histoire des femmes, une autre encore nous invitait dans un monde spirituel, une troisième était digne des meilleures pub de mode et une quatrième évoquait la maternité, la famille, les enfant.

Serez-vous surpris si je vous dis que la mienne ressemblait un peu à un magazine qui aurait été écrit par... une Fée des bois.



Les réflexions et les discussions qui ont suivi cette activité ont été toutes aussi intéressantes. Le collage, c'est pas bébé.

Aujourd'hui, la Fée du Lac et moi, on s'était donné un nouveau rendez-vous artistique. Elle a tout plein de démarches à faire suite au décès de sa maman et elle avait besoin de s'aérer l'esprit.

Je te propose qu'on pige un mot et qu'on fasse un collage sur ce thème, m'avait dit la Fée du Lac.

L'idée me plaisait. Nous avons écrit une douzaine de mots et nous en avons pigé chacune un. La Fée du Lac a pigé le mot "conquête" et moi "naufrage".

On croyait qu'un thème déjà défini serait plus facile, on avait tort. Naufrage, naufrage... tu parles d'un mot... ça ne me disait rien... naufrage, naufragés, Les joyeux naufragés, échouer, île déserte... ça ne m'inspirait pas du tout. J'avoue bien humblement que je bougonnais un peu... intérieurement bien sûr.

Je suis sortie de mes réflexions pour simplement feuilleter des magazines et revues d'art. J'ai découpé une chose puis une autre et encore une autre sans trop savoir où je m'en allais avec ça. Un paysage marin, une personne seule, une barque,...

C'est en feuilletant une revue d'art qu'une idée toute nouvelle s'est pointée et c'est en y ajoutant des photos prises dans des magazines de mode qu'elle s'est concrétisée.

Je vous présente ici: Le naufrage de la société actuelle



Pour cette page, j'ai du livrer une petite bataille avec moi-même car elle n'est pas "jolie"... c'est encombré, mal disposé mais ça représente une association d'idées, de concepts et c'était là le but de l'exercice.

La société, ma maison et mon esprit sont encombrés, que j'ai dit à la Fée du Lac en conclusion de l'exercice. Ton poisson intérieur tente de s'enfuir? qu'elle m'a répondu en faisant référence à mon collage.

La page de la Fée du Lac exprimait la conquête de soi à travers les différentes épreuves qui font grandir et l'importance d'harmoniser le coeur et la tête.

Sentez-vous la puissance de ces collages ?

Il suffit de presque rien, quelques magazines, des circulaires même, une feuille blanche ou un cahier, des ciseaux et un bâton de colle et vous êtes en affaires. Tout le monde peut le faire. Il existe d'ailleurs plusieurs livres et sites Internet sur le sujet.

À vos ciseaux, bâton de colle... créez !

samedi 8 janvier 2011

Ce que la Vie et le Temps...

m'ont appris...

Que le bonheur passe, la tristesse aussi… mais ils reviennent toujours, sous une autre forme, avec une autre intensité; Que la Vie est modulation, cycles… tantôt en haut, tantôt en bas… 


Rien n'est permanent, sauf le changement. Héraclite 


J’ai appris que les bébés finissent par faire leur nuit et que les ado finissent par grandir afin qu’on puisse enfin faire les nôtres.  Les enfants m'ont appris que l'amour est grand, que l'amour est puissant.



La Vie et le Temps m'ont appris l'importance de prendre soins de moi, de ceux qui m'entourent, de mon environnement. Mes parents n'ont pu me l'apprendre, maintenant que je sais combien c'est important, je m'efforce de le transmettre J'y arrive un peu plus chaque jour.  




Les routes qui se sont séparées m’ont attristée mais je comprends aujourd'hui que les personnes qui sont passées dans ma vie, pour une heure, une nuit, une décennie ou une vie m’ont aussi beaucoup appris… même si à ce moment je n’ai pas toujours compris.  Les départs ont été souvent difficiles mais ils m’ont aussi appris l'importance de profiter de chaque instant parce que c'est précieux, unique et fragile.


La Vie et le temps m’ont aussi appris qu’il est plus facile de régler les choses à mesure qu’elles se présentent plutôt que d’y penser des jours et des mois durant.  Je mets ça en pratique... dès demain.  Bon, d’accord, ils me l’ont appris mais ce n’est pas encore acquis… loin de là mais ça viendra… j’y travaille.  




Ils m’ont également appris qu’entre le blanc et le noir, il y a une immense palette de gris.  Je savais mais j'évitais la zone... j’avais peur que cette grisaille m’ennuie… m’éteigne.  Ma grand-mère me répétait :  Entre deux bouttes, y’a un milieu.  Aujourd’hui je te comprends grand-maman… tu ne l’as pas répété tant de fois en vain.  Avec le temps, j'ai moins de certitudes, plus de nuances.


J’ai aussi appris que l’argent c’est bien… mais ça c'est assez récent.  Ici, juste d’écrire cette phrase, j’entends des reliques judéo-chrétiennes se rebeller haut et fort.  J'affirme que l’argent c’est bien… ça permets de respirer, de réaliser des rêves, de se faire du bien et d’en faire autour de soi. 


J’ai appris que l’amour est précieux… très précieux; qu’une parole ou qu’un regard a pouvoir de vie ou de mort… c’est à ce point; que le bonheur est composé d’un tas de petits gestes qu’on pose; qu’on ne peut mesurer l’impact de nos gestes et qu’aucun n’est vain ou bénin,…


J’ai appris tout un tas de choses même si je suis une jeune Fée de 51 ans;  ce sont des perles de sagesse… mais je suis loin du collier… je suis encore apprentie-sage… 


J'ai encore tout plein de perles à récolter et chaque fois que je crois que j'ai appris... la Vie se charge de me démontrer qu'il y a encore beaucoup à apprendre.

Possible que j'écrive de nouveau les mêmes choses dans dix ans... juste un peu différemment.