vendredi 19 mars 2010

Pas de semis cette année

19 MARS - FÊTE DE ST-JOSEPH

Depuis plusieurs années, cette date représente beaucoup pour moi. Pas que je sois vraiment religieuse, mais pour une horticultrice elle indique que le temps est venu, selon la tradition, de faire les semis intérieurs de tomates.

Cette année, ce sera un jour comme les autres car j’ai décidé de ne pas faire de semis; j’ai un nouveau boulot qui m’occupe à plein temps, je n’ai pas le temps.

Je n’en fais donc pas cette année, pas du tout. De toute façon, la cuisine est en rénovation, je n’ai pas d’espace pour ces petits semis, la table n’est pas fonctionnelle, je viens d'enlever les trois néons pour repeindre le plafond. Ces dernières années, la maison entière se transformait en pouponnière à semis et en mai il y en avait partout : sur la table, dans le salon, le bureau, le boudoir, même le bain était parfois utilisé pour bassiner certaines plantes.

L’an dernier j’ai eu l’idée de génie d’installer sur mon lit un contreplaqué que je pourrais remonter grâce à un ingénieux système de poulies et sur lequel je pourrais déposer des dizaines de plantes. Cette idée est restée au stade de... projet. Je ne l’ai pas fait.

Mais cette année, la question ne se pose pas, je ne fais pas de semis; pas de temps, pas d’espace. Peut-être, tout au plus, trois plants de petites tomates à cueillir comme des bonbons : Petit Moineau, Poires Jaunes et Raisins Vert. Trois plants, c’est tout. Pas un de plus.














L’expérience m’a appris qu’il est toujours plus sage d’en semer quelques-unes de plus juste au cas où... si le taux de germination est faible, s’il y a fonte des semis, ... ce sont des choses qui arrivent. Alors, je ne prendrai pas de chance, j’en sèmerai 2-3 graines de chaque variété. Mais pas plus.

Quoi que... j’adore croquer à belles dents dans une bonne grosse tomate toute chaude de soleil. Une salade tomates bocconchini, un sandwich tomates laitue, composé avec des fruits savoureux, qu’on a dorlotés, observés, soignés, vu grandir... c’est tellement bon, ça goûte la Vie!

Peut-être que je pourrais juste faire quelques semis de Stupice, parce que c'est une variété précoce qui donne des tomates tellement savoureuses...

Peut-être pourrais-je aussi partir quelques plants de la MéMé de Beauce, provenant de semences qu’un menuisier aurait découvertes en démolissant une vieille maison à St-Joseph de Beauce, ou encore la Radiator Charly mis au point dans les années 30-40 par un garagiste, spécialisé en réparation de radiateur. Je trouve leurs histoires rigolotes.

D’autres tomates sont surprenantes : la Noire de Crimée si savoureuse, la Canabec originaire du Québec, la Pêche blanche étrangement recouverte de duvet, la Green ou Red Zebra parce que leurs rayures amusent toujours les visiteurs du jardin...

C’est fou le nombre de cultivars de tomates ancestrales disponibles. Ce serait triste de laisser dormir notre héritage horticole dans une boîte à chaussures !

Pour honorer ce passé, je vais en semer quelques-unes... pas beaucoup. Mais en avril... je ne ferai pas d’autres semis, ni boutures... je crois.

2 commentaires:

  1. C'est fou ce que c'est demandant de faire des semis alors je te comprends.

    Depuis quelques années j'en fait beaucoup moins. Au début il y en avait dans tous les recoins de la maison. Et je me suis assagie et je n'en part que quelques uns pour le plaisir.

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