...mais les paroles restent. Ah! Ah! Vous aviez toujours cru que c’était l’inverse !
On peut égarer un livre, le donner, l’oublier, le détruire, mais une parole peut rester en nous et influencer le reste de notre vie. Un livre aussi, pensez-vous peut-être…
Laissez-moi vous exposer ma théorie, née durant une nuit d’insomnie.
Ce n’est pas l’écrit qui reste mais la parole qu’il fait naître et que l’on fait sienne.
Une parole lue, entendue ou interprétée à partir d’une mimique, d’une moue ou même d’un regard a un pouvoir énorme, un pouvoir de vie et de mort. Une parole qui entre en nous, qui devient nous, peut nous faire avancer, nous faire stagner ou même éteindre une partie de soi.
Ça fait du sens ?
Même si dans mon petit réseau, dans mon environnement sécurisant je reçois de beaux commentaires sur les textes que j’écris… comment se fait-il que mes démons, ceux qui lisent par-dessus mon épaule, n’aient pas le même discours ? Jamais ils ne disent: « Vas-y, il y a toujours des gens qui se reconnaissent dans tes histoires et ça leur fait du bien, tu sais que tu as un don pour raconter la magie du quotidien, c’est une belle tournure de phrase que tu viens de faire là, celle-ci est vraiment drôle, … »
Non, mes démons ne sont pas motivateurs, ils sont plutôt moqueurs, à la limite du méprisant. Le discours édifiant leur est inconnu. « Tu fais des fautes, tes phrases sont à l’envers, tu ne vas pas présenter un premier jet, un texte doit être réécris et réécris encore, n’est pas écrivaine qui veut, ça prends des années, méchante imposture, … »
Comment se fait-il qu’une remarque blessante, même entendu qu’une seule fois puisse s’incruster si profondément? Comment se fait-il qu’elle puisse avoir un tel pouvoir ?
Pour écrire ce blog, j’ai dû museler mes démons et... j’ai aimé ça. J’ai même espoir qu’avec le temps, en persévérant à faire ce que j'aime, en célébrant chacune de mes petites victoires, ils finiront par se calmer, peut-être même par se taire.
« Tu ne peux pas mettre ce texte dans le blog, c’est même pas drôle, tu vas faire fuir les gens » qu’ils m’ont dit en choeur.
Je suis certaine que les gens ont aussi des démons, ils comprendront.
À bientôt !
Tu pourras leur dire à tes démons que tu as plus d'imagination qu'eux! Et plus de cœur aussi! Mais c'est peut-être un peu vain, ce n'est pas une compétition... je veux dire, ça donne rien de les confronter, parce que c'est juste pire après. Faut être plus "wise" qu'eux-autres... et les aimer par le côté, pour les prendre de court.
RépondreSupprimerAye, j'en dis tu des affaires, moi, à soir!
Merci grande femme sage !
RépondreSupprimerLes reconnaître est déjà un pas... ils feront toujours partie de moi mais je peux décider de la place que je leur laisse... ou pas... je crois lollll
J'aime ton commentaire Fée des bois! Je viens de découvrir ton blog par l'entremise de FDL.
RépondreSupprimerJe vais revenir te lire c'est certain.
Bonne fin de journée!
Merci Francine pour ton gentil commentaire! Heureuse de faire ta connaissance :-)
RépondreSupprimerJe suis déjà en train de rédiger le prochain... celui de demain, le 19 mars, date importante pour les jardinières et jardiniers ;-)
Awh comme le temps me manque. Si je pouvais passer des heures assises devant mon écran d'ordinateur pour découvrir chacune des perles qui y sont logées...
RépondreSupprimerMais il me suffit d'en cueillir une seule pour qu'elle fasse ma journée. Merci Fée.
Coxinelle ;)
Merci grande Coxinelle poétique !!!
RépondreSupprimerTes mots me touchent beaucoup.