dimanche 9 mars 2014

Aventure en raquettes

Depuis que je travaille à plein temps, les aventures dans les bois sont moins fréquentes, c'est pourquoi mon blog est plus silencieux, mais aujourd'hui, c'était congé et la journée était juste trop belle pour rester à la maison.  La Fée du Lac et moi sommes donc parties en auto, sans destination précise, simplement pour profiter de la journée et qui sait, peut-être voir d'extraordinaires choses à photographier.  


- Stop! crie soudainement la Fée du Lac.

Je regarde dans le rétroviseur, pas d'auto en arrière, j'immobilise donc l'auto.

- Il y a quelque chose dans l'arbre là-bas!

Je voyais effectivement une masse noire, mais c'était beaucoup trop loin pour qu'on puisse l'identifier.

- C'est géant!  Faut aller voir ce que c'est ! Tu as des raquettes dans ton auto? a ajouté la Fée du Lac toute excitée.

Effectivement, j'avais des raquettes dans le coffre de l'auto, mais il fallait d'abord trouver un endroit sécuritaire pour se garer.  


Nous avons trouvé.  Ne restait plus qu'à marcher vingtaine de minutes pour retourner à l'endroit  on avait vu la bête.  

Nous avons marché, mis nos raquettes et marché de nouveau.


- C'est un oiseau, ai-je annoncé à la Fée du Lac après avoir zoomé au maximum de mon appareil photo.

- C'est peut-être un Grand Duc?  Un Aigle? Une Chouette géante? supposait la Fée du Lac en avançant.  

Moi j'étais simplement heureuse que cette bête ait des plumes et non du poil.  

On marchait, et on marchait encore.  On ne pouvait s'y rendre en ligne droite, on devait contourner des marécages avant d'arriver.  On avançait en fixant l'oiseau.

- Et si c'était un oiseau rare?  C'est vraiment gros!  J'espère qu'il ne s'envolera pas avant qu'on arrive! disait la Fée du Lac toute excitée.


Au milieu de ces champs et de ces bois inconnus, le vent a transporté jusqu'à moi, à trois ou quatre reprises des effluves musquées.  Rien de rassurant pour la peureuse professionnelle que je suis.

- Est-ce que ça pourrait être un dindon sauvage? ai-je demandé à la Fée du Lac. J'avais l'impression de reconnaître le plumage.


On devait s'approcher encore plus près... heureusement, le vent était dans la bonne direction, on marchaient à raquettes feutrées, tout doucement en silence.


N'eut été du craquement des raquettes dans la neige et du manteau rouge flamboyant dans cette neige immaculée, on aurait presque passé inaperçu.   


C'était effectivement un dindon sauvage.


Malheureusement, la bête nous a repérées assez rapidement.  Peu importe que le vent soufflait dans la bonne direction, ces bêtes n'ont pas l'odorat très développé.  L’ouïe et la vue par contre le sont.  Pas surprenant qu'il nous ait vu de loin.

Nous étions encore à 200 pieds (60 mètres) quand il s'est envolé. J'ignorais que les dindons sauvages volaient si aisément, je les croyais plutôt maladroits. J'avais tort.


J'aurais aimé le photographier en vol, mais tout s'est passé trop vite. 

Nous sommes reparties, dans une autre direction et nous avons réalisé que l'endroit était fréquenté par de nombreux animaux.  Partout des pistes traversaient les champs et les marais.


En voyant ces pistes, j'ai, un très court instant, pensé qu'un dindon géant était passé par là, un dindon avec un empattement grand comme ça, jusqu'à ce que je réalise qu'en fait, ils étaient deux. J'ignorais que les dindons marchaient en ligne droite.


Les dindons savent également faire de jolis anges dans la neige.
Voyez!


C'était pas un Aigle, c'était ni un Grand Duc, ni une Chouette géante...on n'a pas pu s'approcher du dindon autant que j'aurais aimé pour faire de jolies photos, mais c'était une superbe journée, une randonnée en raquettes fort agréable sous le soleil et une aventure avec suspense qui fait du bien. 





2 commentaires:

  1. De belles photos,même si elles sont loin et j'aime toujours la façon de raconter !

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  2. Un moment j'ai osé croire a un policier haut perché afin de te remettre la contravention salée que tu as eu le privilège de rater l'autre jour ! Puis je me suis dit: Une autruche ? Oui une autruche c'est immense ! Mais c'est pas assez équipé pour le froid de nos régions ...Donc un harfang, une chouette ? Mais jamais au grand jamais j'aurais cru a un Glou glou sauvage d'Amérique ! Et encore moins si haut perché! Merci beaucoup car tes balades en forêt j'en apprends beaucoup.

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