samedi 5 février 2011

La bûche qui était trop mignonne

La maison baignait dans une douce chaleur quand je suis rentrée du travail ce soir. Il y avait encore de la braise toute rouge dans le poêle à bois. Je pouvais repartir le feu sans mettre de papier, je n'avais même pas besoin de petits bois d'allumage. Seulement une bûche et les braises se chargeront de l'enflammer.

J'ai ouvert la porte du poêle, brassé la braise pour la raviver un peu et j'ai pris la première bûche sur la pile, sans la choisir. C'était une bûche de bouleau à papier ou si vous préférez Betula papyrifera.  J'ai enlevé les premières couches qui tenaient à peine sur l'écorce et je les ai mises de côté. C'est trop joli pour être brûlé. Juste avant de mettre la bûche dans le poêle, je l'ai regardée de nouveau. Elle était vraiment belle. Trop belle pour que je la brûle finalement.

Elle était trop mignonne... je l'ai invitée à faire connaissance avec mon nouvel appareil photo.

- Allô maman ! dit Fille Aînée d'un ton joyeux au téléphone. Qu'est-ce que tu fais ?
- Je m'apprêtais à faire une séance photo.
- Et qu'est-ce que tu vas photographier cette fois ? qu'elle demande sur ton quasi désespéré.
- Euh... j'le dis pas.

Imaginez sa désespérance si je lui avais dit que j'allais photographier une bûche!


C'est en plaçant la bûche pour prendre la photo, que j'ai remarqué l'épaisseur de l'écorce. Sur un bois plus foncé, des pelures sont superposées en alternance; une mince comme du papier, l'autre ayant un peu plus la texture d'un carton puis une feuille mince de nouveau. J'ai compté une dizaine de couches.


Des artistes utilisent justement ce jeu d'épaisseurs dans l'écorce pour fabriquer d'uniques oeuvres d'art, comme ce magnifique petit panier que j'utilise quand je pars à la cueillette.


Des ébénistes, des artistes apprécient ce bois léger et noble.


Le bouleau a inspiré cet élégant porte-plumes à un artiste.

Je l'utilise justement pour y déposer les plumes que les oiseaux m'offrent en cadeau.



Les amérindiens se servaient du bouleau pour conserver les aliments, pour se soigner, pour construire des canots.  La Fée-Sorcière des potions magiques m'a dit un jour, qu'elle buvait chaque année la sève fraîche du bouleau qu'elle entaillait au printemps. C'est un bon tonique printanier, qu'elle disait. Je n'y ai pas encore goûté. C'est dans ma liste "A expérimenter".


Vous saviez que son petit cousin, le bouleau jaune, est l'arbre emblématique du Québec? Au printemps, je reviendrai vous présenter celui qui vit sur le bord de la falaise chez moi... je vous montrerai ses fleurs et ses chatons (fruits).

Bon, trêve de papotage, il commence à faire frais dans ma cabane... je vais aller mettre une bûche dans le poêle... je crois.

Oh!  La jolie bûche de Hêtre...

Passez une très agréable journée!

Si vous avez aimé ce texte... n'hésitez pas à le partager !

3 commentaires:

  1. C'est vrai qu'en regardant bien ce qui nous entoure on trouve tellement de belles choses. Merci et bonne journée :-)

    RépondreSupprimer
  2. Le bouleau est un bel arbre.Mais le bouleau à papier ne pousse pas chez nous.Il m'arrive aussi parfois de "sauver" une bûche du feu parce que son écorce me plait ou que je pense que cela fera un beau support pour nourrir les oiseaux.
    Tes photos sont très lumineuses et ton récit sur les nombreuses utilisations de ce bouleau passionnant!

    RépondreSupprimer
  3. Merci Francine ! Ça m'amuse de regarder différemment les choses qui m'entourent.

    Merci Lucie ! Heureuse de lire que toi aussi tu "sauves" des bûches du feu. lol

    Merci beaucoup ! Vos commentaires me font chaud au coeur. :)

    RépondreSupprimer