Ma créativité m'a quittée...

elle est partie sans laisser d'adresse.

Depuis des jours, voir des semaines, elle ne s'était pas pointée. Pas de photo, pas de texte, pas d'histoire, pas d'aventure. Rien, nada. C'était le désert, le néant.

J'ai cru que c'était la fin. La fin de mes aventures, la fin de mon blog même. Je sais, je suis un peu intense mais je n'avais plus rien à raconter et j'avais peur qu'il en soit ainsi... pour toute la vie.

Pourquoi avais-je soudainement perdu tout intérêt ? Pourquoi cette lassitude qui m'accablait autant ?

C'est Clarissa Pinkola Estée, auteure du best-seller "Femmes qui courent avec les loups", qui m'a donnée la réponse ce matin à 5h. " La créativité a un cycle naturel dans lequel l'énergie monte et redescend continuellement". C'était donc ça ! Je connaissais pourtant bien ces passages à vide... ces inévitables périodes moins exaltantes... j'avais simplement oublié. Cette soudaine prise de conscience était très rassurante. Ce n'était pas la fin... ce n'était qu'une pause.

Durant le déjeuner j'ai repensé à tout cela... comment pourrais-je sortir de cette léthargie et me brancher de nouveau à ma créativité. La forcer ne me semblait pas une idée géniale, de toute façon, j'ignorais comment faire. L'inviter par contre, ça j'avais bien quelques petites idées en tête.

Je pouvais tout mettre en place pour favoriser son retour sans toutefois avoir d'attente. Si elle se pointe, tant mieux, sinon... ce sera pour une prochaine fois, que je me répétais encore et encore pour me rassurer.

J'ai pris un jour de congé. J'ai fait ma toilette, je me suis maquillée et j'ai mis un de mes chandails magiques. Le type de vêtement qui nous donne confiance, dans lequel on se sent belle: ce matin, c'était mon tricot de coton rose.

En compagnie de la Fée du Lac, je suis partie... à l'aventure. Première escale, le restaurant la Farandole à St-Jérôme; un de mes resto préférés. Ma théorie... pour croquer dans la vie faut d'abord croquer dans des aliments sains, colorés, appétissants et nourrissants.

En fait, sur la route menant à St-Jérôme... une première aventure s'était déjà pointée. Nous avons embarqué un vieux, un très vieux monsieur qui faisait du pouce. Toute une histoire! Nous en avons d'ailleurs parlé durant tout le repas. Je vous raconterai ça demain. Les aventures de cette journée étant loin d'être terminées.

Donc, après le copieux et réconfortant repas nous avons décidé d'aller voir au Parc Régional de la Rivière-du-Nord s'il y avait des sentiers pédestres ouverts l'hiver puisque nous étions tout près.

Le parc offrait des kilomètres de sentiers pédestres! Comme nous n'étions pas vraiment vêtues pour la marche hivernale, nous avons opté pour un circuit assez court... un petit allez retour à l'étang ou j'ai été complètement charmée par les magnifiques canards.

Voici quelques-unes des 150 photos que j'ai prises.  N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir.

J'ai remarqué plusieurs détails pour la toute première fois...

Je savais que les canards avec les pattes palmées mais j'ai découvert qu'ils avaient également... des griffes.

J'ignore si c'est à cause du froid mais j'ai remarqué qu'ils avaient le bout de la queue frisée.

J'ai vu que les mâles avaient tous une petite tache noire au bout du bec...

Que le vert, le orange, le jaune et le bleu étaient vibrants...

Je me sentais privilégiée d'être là, d'être témoin de leurs cabrioles, de pouvoir les approcher de si près.

Voilà une journée magique comme je n'en avais pas eu depuis trop longtemps. Et... elle n'était pas encore finie !

Sur le chemin du retour, j'ai décidé de faire un détour pour montrer à la Fée du Lac une étrange maison devant laquelle j'étais passée il y a deux semaines. De très bizarres personnages étaient sur le balcon, près du garage, dans la cours. Je vous montre une photo ?

Assez inquiétant n'est-ce pas ?

Le propriétaire des lieux était dans sa cours... c'est avec une hache qu'il nous a accueilli... d'accord, c'est un peu normal, il était en train de fendre du bois mais c'est tout de même pas très rassurant.

Le monsieur s'est avéré tout à fait charmant. Ses "épouvantails", comme il les appelle sont sculptés dans du cèdre. Il avait plein d'histoires fort intéressantes et assez étranges à raconter. On s'est donné rendez-vous au printemps, quand ses épouvantails seront tous endimanchés et disposés un peu partout sur son terrain dans diverses mises en scène. On n'en avait vu qu'une infime partie paraît-il. Il y en avait plein d'autres dans son cabanon mais comme il avait toujours sa hache à la main, nous avons préféré nous abstenir d'y entrer.

"Revenez au printemps, on prendra un café et je vous raconterai comment j'ai appris à faire ça quand j'étais à Bali", qu'il nous a dit en nous laissant son numéro de téléphone.  C'est un rendez-vous.

J'aurais donc au printemps, des histoires à vous raconter et d'autres photos à vous montrer... je crois.

C'est tout de même surprenant tout qui se cache dans le bois.

C'était une bien belle journée.

Si vous avez aimé cette histoire, n'hésitez pas à la partager !