dimanche 14 mars 2010

Monologues - FIN

Hier c'était la deuxième et dernière représentation.

Les monologues ont été une expérience absolument extraordinaire, je me sens très privilégiée d'en avoir fait partie. J'ai rencontré des femmes magnifiques, des femmes de coeur, et un homme aussi.

La Vie a le don de nous faire des surprises parfois. Je vous raconte.

Quelques minutes avant la présentation, juste devant la porte des toilettes, j'ai fait une rencontre inattendue. Je suis arrivée nez à nez avec une femme avec qui j'avais travaillé... 10 années plus tôt.

Malheureusement, notre relation s'était très mal terminée, on s'était écorchées... d'applomb.

C'était la première fois qu'on se revoyait. "J'ai tellement de peine chaque fois que je pense à toi" qu'elle m'a dit.

C'était une rencontre très troublante... il y a 10 ans, je croyais fermement qu'elle avait tous les torts... mais depuis j'avais bien compris qu'ils étaient partagés...

On s'est fait un intense, un très intense calin. "Je ne veux plus jamais que tu ais de la peine, promis? C'est du passé... je suis dé-so-lée."

Dans les monologues, je me faisais la porte-parole de ces femmes blessées qui réclamaient des excuses et dans ma propre cours, j'avais blessé quelqu'un sans m'excuser. Et vlan dans les dents!

C'est avec une boule au coeur et les yeux plein de larmes que je suis retournée dans ma loge. Les filles m'ont demandé si c'était encore la scène "Dis-le" qui me bouleversait autant. Non, c'est à cause d'une femme que j'ai rencontré dans les toilettes.

J'ai dû me rassembler rapidement car la pièce commençait quelques minutes plus tard.

Ça s'est bien déroulé mais c'était différent de la veille.

Aujourd'hui, je suis une tristounette dans un jour tristounet. Paraît que c'est normal après une expérience d'une telle intensité. Ça va passer.

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Paul Verlaine

Je vais me laisser bercer par la mélodie des gouttes de pluie et celle du vent qui essait d'entrer par les vieilles fenêtres mal ajustées... peut-être est-ce pour m'envelopper?

2 commentaires:

  1. Quelle coïncidence, Fée... cela a sûrement dû t'aider pour le spectacle, tu as dû te sentir plus légère.

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  2. Ça aurait pu... ça aurait peut-être même dû mais... j'étais plutôt bouleversée de voir que tout ça n'était pas réglé pour elle... j'aurais vraiment aimé avoir une baguette magique pour effacer d'un trait toute cette tristesse.

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