samedi 9 octobre 2010

Pour mieux comprendre Aglaée

7e partie

Louise Goyette, une Fée généreuse qui aime trouver le pourquoi des choses, m’a fait parvenir un très intéressant message et comme j’y ai appris plein de choses alors, avec sa permission, je le partage avec vous.





Bonjour, j'ai vu l'histoire d'Aglaée et je voudrais te faire part de quelques notes que j'ai trouvées qui pourraient te faire comprendre (je l'espère) le comportement de ta belle oie et de son amoureuse (je crois fortement). Mais la dernière partie que j'ai mise est très importante pour toi. Si c'est une oie résidente, tu devras prendre des précautions pour ton lac... peut être?

Au début de la semaine, j’ai vu des outardes qui venaient de se faire tirer dessus. Elles étaient incapables de former leur fameux V. Elles ne faisaient que crier, ne sachant plus où donner de l’aile. Et je me suis beaucoup intéressée au comportement des bernaches en lisant pas mal. J'ai appris qu'il y a beaucoup de sortes.

L’histoire d’Aglaée m’a autant troublée et ça m’a fait faire quelques recherches supplémentaires. Tu as écrit qu'elle était très lourde, donc, une bernache résidente (tu verras plus loin ce que c'est). Lorsque les bernaches se sentent menacées, elles se cherchent un refuge où elles ne seront pas chassées. Les bébés restent une année avec les parents. Est-ce qu’Aglaée est un mâle et qu’il attendait sa compagne qui était perdue à cause d’un tir de chasseur? Les oies se reconnaissent par leurs cris. L’idée d’un petit qui ne sait voler pourrait être bonne, mais il manquerait un parent (ce qui serait triste) et ils naissent au printemps et sont prêts à voler à 6 semaines...

Donc, l’hypothèse du couple est plus plausible. Toutes les oies et canards qui restent ici à l’automne, séjournent durant 3 semaines environ.

J’ai déjà vu des oies blanches et des canards rester durant un hiver complet. Mais il faut s’assurer que les renards ne les choisiront pas comme plat de choix… Aussi, peut être leur fabriquer un coin pour qu’ils puissent se protéger durant les grands froids???



Voici ce qui pourrait t'intéresser beaucoup beaucoup.

De Plaisance en Outaouais
http://coo.ncf.ca/chroniques/bernaches.html

« La sous-espèce (race) résidente est de plus en plus commune ; la population nord-américaine dépasserait le million d’individus. Issue d’élevage et relâchée dans le nord-est des États-Unis dans les années 1930, elle migre peu et ne craint pas l’homme. Elle s’installe dans les parcs urbains, les golfs, les plages et autres endroits publics, où elle est parfois considérée comme nuisible (contamination par les fientes, danger près des aéroports) et soumise à un contrôle.

Que mangent-elles ?

Des aliments riches en énergie et en protéines : plantes et invertébrés aquatiques dans les marais, jeunes pousses de graminées (mil surtout) et de légumineuses, et restes de grains cultivés (maïs surtout) dans les champs.
Combien de temps passent-elles à s’alimenter ?
La journée d’une bernache se répartit approximativement comme suit : 40 % du temps consacré à l’alimentation, 30 % au repos et 30 % au toilettage (baignade, lissage des plumes).

Que signifie la position du cou ?

Cou à la verticale : guet, alerte (la bernache est farouche, on trouve toujours des " sentinelles ").
Cou replié, étiré ou étendu vers l’avant : conflit ou menace envers d’autres bernaches.
Tête baissée : soumission.

Quel est leur habitat de reproduction ?

Nos bernaches nichent au Nouveau-Québec, dans les régions marécageuses et les tourbières de la forêt boréale et de la toundra. Le nid est bâti sur le sol, près de l’eau et de préférence sur un îlot, dans une dépression tapissée de duvet et de divers matériaux végétaux.
Combien ont-elles de petits ?
Elles pondent environ 5 oeufs (4-6). La durée d’incubation est d’environ 4 semaines. La femelle couve et le mâle monte la garde. Les petits naissent en juin. Ils sont prêts à voler à l’âge de 2 mois.
Les couples sont-ils fidèles ?
Les bernaches sont matures à l’âge de 3 ans, parfois à 2 ans. Elles sont monogames et le couple est uni à vie. Si l’un des deux meurt, l’autre trouvera toutefois un nouveau partenaire. »

Les bernaches résidentes
de Michel Prénovost de l'Association du lac Stoke.

« Qui n’a pas aperçu des bernaches sur notre lac cet été? Ce sont des bernaches dites résidentes, car elles ne migrent pas plus haut au nord comme le font leurs soeurs.

Les populations d’oies et de bernaches sont en augmentation en Europe et en Amérique du Nord depuis les 40 dernières années. La Bernache du Canada résidente (Branta canadensis maxima) est déjà considérée comme surabondante dans plusieurs régions du nord-est des États-Unis et en Ontario, où elle cause des problèmes en salissant les parcs, les terrains de golf et les terrains résidentiels et entraîne des dommages dans les terres agricoles. Au Québec, ces bernaches résidentes commencent à s’implanter de plus en plus et deviennent par le fait même des sources de problèmes pour plusieurs riverains et riveraines de cours d’eau, comme pour nous au lac Stoke.

Dans certaines municipalités de l’Ontario, près du fleuve Saint-Laurent, de beaux parcs municipaux sont devenus tellement pollués par les déjections de ces volatiles qu’ils ont été désertés par la population. Si l’on étudie leur comportement, on constate qu’elles s’apprivoisent assez facilement.

Si on les nourrit, elles deviennent rapidement très envahissantes pour tout le voisinage. La première précaution à prendre est donc de ne pas leur donner de nourriture. On constate également qu’elles préfèrent les terrains où elles peuvent avoir facilement accès : pelouse donnant directement au lac, escalier où elles peuvent monter pour rejoindre cette pelouse. Comme elles n’aiment pas les terrains où il y a une barrière naturelle d’arbustes qui leur rend l’accès difficile, il s’agit d’implanter cette barrière d’arbustes et de construire, s’il y a lieu, une porte donnant accès à la plage.

Cette année, au Camp St. Pat’s, nos bernaches résidentes ont causé tout un problème aux dirigeants du camp en les obligeant à faire le nettoyage quotidien d’une quantité impressionnante de déjections afin de permettre aux jeunes campeurs et campeuses de circuler en toute sécurité. Une clôture ainsi qu’une porte ont été installées afin d’interdire l’accès à ces oiseaux.

En conclusion, même si les bernaches sont de beaux oiseaux et qu’elles font partie de la nature, même si elles ont le droit de vivre tout comme nous et de faire partie de notre habitat, il n’est peut-être pas nécessaire de favoriser la cohabitation en les nourrissant et en facilitant leur implantation. Les inconvénients qu’elles nous apportent, inconvénients qui augmenteront si l’on se fie aux prédictions, méritent que l’on porte une grande attention à ce problème de salubrité. »


Louise termine son message en laissant deux liens fort intéressants qu'il me fait plaisir de partager avec vous (désolée, je n'arrive pas à insérer des liens... faudra faire des copier/coller le temps que j'apprenne à le faire) :

http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/ecotoxicologie/oiseaux/index.htm

http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/ecotoxicologie/mammifere/index.htm

Profitez bien de cette magnifique journée !

2 commentaires:

  1. Vraiment très intéressant, merci beaucoup pour toutes ces informations, je comprends mieux leur comportement :-)

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  2. J'ai aussi appris beaucoup de cette aventure et j'aime partager ;-)

    Merci Francine de laisser tes petits mots lors de tes visites... j'apprécie beaucoup.

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