Pétales, papilles et papattes

Ça sent divinement bon à l'orée du bois ces jours-ci!

La Fée du Lac et moi sommes retournées

dans le monde parallèle découvert l'an dernier.

Je vous montre, pour la toute première fois,

l'entrée secrète.

Dame Cane, venue à notre rencontre, nous a souhaité la bienvenue.

Une fée est passée nous saluer.

J'ai préparé un joli bouquet de Mélilot 

juste parce que j'aime son odeur et son goût sucré.  

Les petites fleurs séchées sont délicieuses ajoutées aux desserts.

Les fleurs du mélilot albus sont blanches 

alors que celles du mélilot officinal sont jaunes.  

Les jaunes étaient très peu nombreuses,

je n'en ai pas cueilli.

Où vont les fées maintenant?  croasse la corneille.

Regarde, elles se dirigent vers le Myrique baumier !

Nous avions eu la chance de découvrir 

trois beaux bosquets sur le bord d'un lac.

Les graines de myrique, broyées au mortier

sont souvent utilisées avec la charcuterie,

mais les fées quasi-végétariennes leur trouveront

une toute autre vocation.

Expériences culinaires à venir!

C'est tout mignon, on dirait une mini-cocotte.

Les lignes de ma main disent qu'on va se régaler!

Qu'est-ce qu'elles font en bas?

Elles ramassent nos petites fraises! 

craille la corneille inquiète.

Que ce soit pour les plantes ou les petits fruits, 

Les fées font toujours des cueillettes respectueuses:

une part pour elles, une part pour les insectes, les oiseaux et les ours,

une part pour les 7 générations à venir.

Les petites fraises des champs ou des bois

sont les meilleures au monde!!!

Voici les jolies fleurs qui annoncent 

les mûres mûres à venir de la forêt.

Elles ont fini? graille l'une.

Elles vont par là avec un sac de papier,

j'ai bien l'impression qu'elles vont faire d'autres cueillettes, 

corbine l'autre.  Suivons-les!

Nous avons cueilli les premiers bouquets d'Achillée millefeuilles.

Nous les ferons sécher pour d'éventuelles tisanes

et pour confectionner un baume apaise-piqûre 

très efficace! 

La noirceur commençant à se pointer,

les Fées ont décidé de rentrer.

Les deux corneilles ont pu de nouveau

retrouver leur intimité.

Maintenant cliquez sur une photo pour les voir en grand

et partagez allègrement!

Bonne journée!

Récolte de fleurs d'ail

À l'automne, le 8 novembre, nous avions planté un joli carré d'ail.

Vous vous souvenez?

Non?  C'est par ici:  Ail! Ail! Ail!

De belles pousses toutes vigoureuses sont sorties au printemps

et voici de quoi elles avaient l'air le 26 avril dernier.

Il y a quelques jours, les tiges des fleurs se sont pointées

puis ont commencé à former une boucle.

On récolte la fleur d'ail encore en bouton 

quand la tige a fait un peu plus d'un tour. 

Ceci permet à la plante de diriger son énergie vers le bulbe 

qu'on récoltera plus tard dans la saison.

Aujourd'hui, nous avons récolté les fleurs d'ail.

Nous avons eu, la veille, le privilège de rencontrer 
madame Anne Desjardins, propriétaire et cheffe de L'Eau à la bouche, 
un Hôtel-restaurant situé à Sainte-Adèle.  


Elle est également l'auteure d'un magnifique livre de cuisine qui,
comme son titre l'indique, donne l'eau à la bouche.

Une dame fort sympathique, amoureuse des produits du terroir qui a à coeur  
que soient mis en valeur les aliments de qualité produits ici.

La voici en compagnie de la Fée du Lac,

maintenant groupie professionnelle.

Madame Desjardins nous a enseigné une des façons

d'utiliser la fleur d'ail; elle suggère tout simplement de l'ajouter aux salades.  

Pas la tige entière, seulement la fleur car elle est plus tendre, 

nous a-t-elle dit en nous en faisant goûter un petit morceau.

J'ai mis en rouge la partie utilisée.

Avec la tige, les Fées feront un délicieux pesto.

Rien ne se perd.

.

Fière de ce nouvel apprentissage, j'ai pris mon petit panier

et je suis allée faire quelques cueillettes aux jardins

dès mon retour à la maison.

La terre m'a offert quelques feuilles de laitue bien tendres. 

 La coriandre vietnamienne, la mélisse et le basilic citron 

m'ont offert de belles petites feuilles pleine de saveur.

La mauve, la capucine, le thym, les hémérocalles, les violettes 

m'ont offert des fleurs aux vibrantes couleurs de l'été.

J'ai préparé de savoureuses salades auxquelles j'ai ajouté

des fleurs d'ail fraîchement cueillies, coupées en fines rondelles.

Les Fées ont dégusté chacune des bouchées

savouré chaque fois un bouquet de saveur unique.

On voulait pas que ça finisse!

Ça goûtait tellement le Ciel!

Quand les Fées vont au marché...

elles reviennent avec des carottes, des tomates, 

des concombres, des courgettes, des fraises, ...

Elles reviennent également avec des ailes 

plus légères, plus grandes

d'avoir fait la connaissance de trois femmes inspirantes.

Je vous les présente.

D'abord Lorraine Nadon,

une femme absolument charmante, une passionnée.

C'est de sa ferme à St-Lin des Laurentides que proviennent

tous les bons légumes et les fraises de la photo ci-haut.

Je vous invite à visiter son site Internet qui s'appelle

Les Jardins de Stéphanie.  C'est par ICI!

Sa méthode de culture respecte le plus possible l'environnement; 

pas de produits chimiques sauf en dernier recours. 

Le désherbage se fait manuellement ou mécaniquement.  

Pas d'herbicide chez eux.

Elle est au marché de Sainte-Adèle, tous les samedis de 8h30 à 14h.

On y retourne la semaine prochaine pour les betteraves jaunes!

Photo tirée de MENU Plaisirs maraîchers

une publication de l'Association des jardiniers maraîchers du Québec

En revenant du marché, nous nous sommes arrêtées

à St-Sauveur où se tenait l'Expo-Vente au chalet Pauline-Vanier.

C'est toujours très inspirant de regarder le travail des artistes,

de constater toute l'imagination et la créativité de ces gens.

Nous avons eu un grand coup de coeur pour Marie-France Gingras. 

Elle et son conjoint, Simon Issa créent des objets uniques à partir de papier mâché. 

Ils n'utilisent ni colle, ni farine, que de l'eau et du papier récupéré.

Le résultat est vraiment impressionnant.  

Ils sont d'ailleurs récipiendaires de plusieurs prix et honneurs pour leur travail.

Allez jeter un coup d'oeil ICI.

Outre les oeuvres d'art, ce qui nous a fascinées, c'est le parcours.

Une nuit, Marie-France a rêvé de la technique inusité et 

de l'oeuvre à créer.  Elle a rêvé tous les détails.

Au petit matin, elle s'est mise en action et elle a créée

ce qu'elle a vu en rêve, une grande urne de 29 pouces (74 cm) de hauteur

par 68 pouces (173 cm) de diamètre et depuis,

elle ne s'est jamais arrêtée de créer.

Cette histoire est totalement fascinante.

La troisième femme inspirante est Marie D. Gagnon.

Ce n'est pas un nouveau coup de coeur,

c'est un plaisir renouvelé chaque fois

que nous avons le privilège de voir

une de ses expositions.

Ses toiles toutes simples, toujours composées d'arbres,

parfois en couple, parfois avec des enfants.

Des toiles, parsemées de détails, 

qui forment de tendres histoires au fil des saisons,

qui nous transportent 

chaque fois dans un monde réconfortant 

tout plein d'humour et de tendresse

qui fait du bien.

Un petit scoop entre vous et moi, elle sera au marché de Sainte-Adèle 

tous les samedi à compter de la semaine prochaine!

Allez voir d'autres toiles ici

Voilà pour les trois femmes inspirantes qui ont croisé notre route aujourd'hui.  La journée ne s'est pas terminée là.  Il nous est arrivé plein d'aventures rocambolesques aujourd'hui qui feront probablement l'objet d'un autre billet, mais je peux vous dire qu'un étrange concours de circonstance nous a fait atterrir au milieu d'un party.  On a mangé des beans, tapé du pied et chanté des chansons à répondre au milieu de purs inconnus.

Une dernière chose... Anne Desjardins,  cheffe propriétaire du resto L'eau à la bouche à Sainte-Adèle, avec qui nous avons jasé aujourd'hui, nous a personnellement donné un truc cuisine que nous allons expérimenter dès ce soir.  Je vous en reparle avec photo demain!  Maintenant, s'cusez moi, je vais cuisiner (notez le petit petage de bretelle ici).

Une fée végétarienne

au royaume des plantes carnivores.

Rossolis à feuilles rondes

Florilège de photos

prises aujourd'hui dans mes jardins.

Le chat et moi sommes allés regarder

se lever le soleil.

Avez-vous déjà remarqué que les bégonias

portent une fleur mâle et une fleur femelle reliées ensemble?

Une digitale qui s'est installée chez moi sans invitation.

Le lumière de mon Hêtre.

Un mignon pavot, la première fleur que je vois le matin

de la fenêtre de ma chambre.

Sol-itaire

Les belles pivoines joufflues.

La forêt cachée derrière un pétunia.

Bleu, bleu le ciel est bleu.

Le Seringat philadelphus commence sa floraison!  Cette branche est juste devant mon atelier, L'odeur est sublime et envoûtante.  

Pas surprenant qu'il porte aussi le nom de Jasmin des Poètes.

Quelques boutures fait tôt en matinée.

Dans nos jardins, la cueillette et le séchage des plantes 

sont des activités hautement méditatives. 

Une partie des pétales séchées sera ajouté au thé, 

une autre partie servira à concocter une petite potion magique,

une crème pour la peau.

Création de fin de journée

Un petit jardin d'eau contenant deux Cyperus Papyrus

apparus ici aujourd'hui, comme par magie.

Fallait leur trouver un domicile adéquat.

La grenouille a approuvé les travaux.

J'ai déjà hâte à demain

pour voir ce que me réserve les jardins!

Un trésor dans mon jardin.

Chaque printemps, quand je nettoie le dessous de l'escalier, je redécouvre ce trésor.

Quoi?  Ça un trésor? pensez-vous peut-être.  En lisant le titre, on est en droit de s'attendre à autre chose qu'un étrange bidule tout rouillé à la vocation douteuse.

Sachez que j'ai conçu et fabriqué cet objet de mes blanches mains d'horticultrice pendant le cours de production horticole que j'ai suivi en 2006.

Ça ressemble plus à une arme de destruction qu'à un instrument aratoire, je vous le concède.  D'ailleurs, je l'avais fièrement exposé durant quelques jours sur ma table de travail et certains de mes acolytes de classe l'avaient baptisé "Le Destroyer"

C'était dans le cadre du cours d'oxycoupage, une technique de coupage des métaux avec un chalumeau relié à une bonbonne contenant un mélange d'oxygène et d'acétylène, si ma mémoire est bonne.   Si je suis dans le champs, que les oxycoupeuses et oxycoupeurs se manifestent!

En première partie de cette formation, à titre préventif, on nous avait fait visionner une vidéo sur tous les dangers potentiels de l'oxycoupage. 

Ainsi, avant même de commencer, j'avais appris qu'on pouvait avoir des lésions sévères aux yeux (flash);  que des particules de métal en fusion pouvaient être projetées (j'ai encore le souvenir très clair de celle qui a plongé à l'intérieur de mon chandail pourtant pas décolleté); que l'oxycoupage nous expose à des substances toxiques et asphyxiantes; que le risque d'incendie et d'explosion était fréquent durant ce genre d'opération.  Le prof nous avait même raconté, que dans une autre école, une bonbonne avait déjà traversé trois murs de béton avant de s'arrêter.  Tout pour me rassurer.  Allez-y maintenant, avait-il dit à la fin de la présentation.

Alors que dans la classe un certain G. était fou d'enthousiasme à l'idée de commencer, moi j'étais totalement  terrorisée à l'idée de tout ce qui pouvait survenir.  Je tremblais comme une feuille de Hêtre en hiver.  Du début à la fin... on ne peut pas vraiment dire que je me sois améliorée.  Je suis allée jusqu'au bout, mais non sans un effort titanesque.


Le dernier examen consistait à produire un projet de notre choix.  Voici le mien.  Joli n'est-ce pas?  Z'êtes pas obligé de répondre.

Je suis fière de ma création. Non pas pour la précision de la coupe bien sûr, quoi que les bords en dentelle, résultat de tremblements intensifs, ça fait tout de même joli, ça ajoute une touche... féminine.

Ce point de vue n'était pas partagé par mon prof.  Pffft!  Les mec ne s'y connaissent pas en dentelle!

J'étais fière parce que j'avais eu l'idée de cet instrument destiné à faire de beaux sillons bien droits.

D'un côté on les fait de 12 pouces ou 30 cm

En utilisant l'autre côté, on obtient des sillons de 8 pouces ou un peu plus de 20 cm.

Ingénieux n'est-ce pas?  J'aurais dû faire breveter!

J'étais fière aussi du plan que j'avais dessiné avant d'exécuter "l'oeuvre".  Sur papier j'avais beaucoup plus d'habiletés.

J'étais fière de n'avoir presque pas perdu connaissance, sûrement parce que j'étais sortie trois fois du garage pour prendre de grandes respirations d'air pur.

Voilà pourquoi ce trucmuche tout rouillé est un trésor.  C'est pas vraiment pour ce qu'il est, mais pour ce qu'il représente; le courage dont j'ai dû faire preuve et la belle année que j'ai passée entourée de 11 élèves absolument charmants et d'enseignants vraiment inspirants.

Le bidule est fonctionnel aussi.  Voyez les résultats dans le deuxième potager!