lundi 30 mai 2011

Au coeur de mon Hêtre

Ce n'étaient ni des gazouillis, ni des sifflements, ni des pépiements, ni même des piaulements qui, étrangement, émanaient de ce grand Hêtre depuis deux jours.


C'était plutôt de vigoureux piaillements qui résonnaient à travers tous les jardins. Si j'ai spécifié, étrangement, c'est que j'avais beau scruter chaque branche, examiner le Hêtre sous tous ses angles, je n'y voyais aucun nid.

La réponse était pourtant juste là, au coeur même de mon Hêtre.


C'était trop haut, trop loin. Je ne pouvais pas vraiment m'approcher. Sur la pointe des pieds, l'appareil photo au bout de mes bras, j'ai zoomé au maximum de l'appareil pour arriver à voir ce qui se cachait dans cette cavité.

Surprise!

N'oubliez pas que vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir.

C'est à grands cris que les oisillons réclamaient leurs béquées.


Je suis restée un instant à regarder la Sittelle qui n'en finissait plus de faire des aller-retour afin de rassasier ces deux petits affamés!





Si j'avais à écrire une morale à cette petite histoire... ça pourrait être:

"Accueillez et chérissez votre Hêtre, il abrite des trésors."


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dimanche 29 mai 2011

Cramaillotte ou Miel de Pissenlit

Cliquez sur les images pour les agrandir.

Équipée de mon petit panier et de mes ciseaux, je suis allée à la cueillette de ces précieux soleils que j'affectionne tant. J'avais d'abord téléphoné à voisin Cromagnon pour lui demander si je pouvais aller cueillir ses pissenlits. Gâtes-toi! qu'il m'avait répondu.

Je vais les cueillir chez lui parce qu'il y en a en abondance, ils sont éloignés de la route, il n'a pas d'animaux domestiques et il n'utilise aucun produit chimique. Les conditions idéales pour une récolte de qualité.

Je suis donc allée cueillir 400 fleurs de pissenlit.


L'an dernier, celle d'avant aussi, j'avais fait la recette du miel de pissenlits que m'avait apprise la sorcière du bas de la côte. Cette recette prends trois mois à réaliser. On doit mettre une couche de fleurs, une couche de sucre, une couche de fleurs, une couche de sucre, ainsi de suite jusqu'à ce que le pot de verre soit remplit. On laisse le tout au soleil tout l'été. À l'automne, on fait chauffer, on filtre, on ajoute un peu de citron et on met en pots. Cette année, j'avais envie de faire différent, de prendre un petit raccourci.


J'ai cueilli, comme les années précédentes, les fleurs en prenant soin de bien inspecter chacune avant de couper la tige. Je ne choisis que les plus belles, mais je ne les prends pas toutes car les bourdons aussi aiment les plus belles. On partage.

Une fois à la maison, je plonge les fleurs dans l'eau avec un peu de vinaigre, histoire de m'assurer qu'aucune petite bête n'a échappé à mon attention.

Commence alors le travail de moine. Je prends chaque petit capitule pour enlever la partie verte qui est plus amère.


J'admire le résultat, je le photographie puis je mets les petites fleurs dans un chaudron avec de l'eau et le jus d'un citron. Je fais chauffer tout doucement durant une trentaine de minutes puis je retire du feu et laisse infuser une heure ou deux.

Je filtre.


Je pèse le liquide obtenu, j'ajoute à peu près le même poids en sucre, juste un peu moins, j'ajoute le jus d'un citron, je remets sur le feu et je fais chauffer jusqu'à consistance de miel.


C'est bon, mais bon!

Du pissenlit, tout est bon, sauf la tige. Les racines brossées et rôties à la poêle ont un bon petit goût de noisettes, les jeunes feuilles avant la floraison, sont délicieuses en salade, et les capitules jaunes se transforment en confiture, en miel, s'ajoutent aux desserts, aux salades. Et que dire du vin de pissenlit... je n'en ai jamais fait mais j'avais un voisin italien sympathique qui m'en offrait chaque année. C'était délicieux.






Vraiment, quand on sait tout ça, on ne regarde plus le pissenlit de la même façon.

samedi 28 mai 2011

Katia Lafontaine en concert

Un vrai coup de coeur



Par amie interposée, Katia est devenue un jour mon amie facebook. On cliquait parfois sur "J'aime", on ajoutait à l'occasion un commentaire au message de l'autre, sans plus.

Un soir, lors d'un salon-conférence, nous avons été présentées par cette fameuse amie interposée. Il s'est passé une étrange connexion instantanée, un réel plaisir de se voir enfin en personne, une reconnaissance. C'était une fée, j'en étais certaine. Quand j'ai appris qu'elle préparait son premier concert intime, le 27 mai, sans hésiter je lui ai dit que je voulais absolument y être. J'ai acheté deux billets.

Quelques jours plus tard, j'ai invitée la Fée du Lac à m'accompagner.
- Elle chante bien? qu'elle m'a demandé.
- J'en suis certaine, mais je ne l'ai jamais entendue.
- Elle chante quoi?
- Aucune idée.
- Quel style?
- Je sais pas... ce sera une surprise!

Le spectacle avait lieu au Théâtre du Marais à Val-Morin, une ancienne synagogue construite en 1936, transformée en théâtre qui accueille aujourd'hui des chansonniers, des musiciens, des comédiens, des conférenciers,...

J'étais fébrile. J'avais suivi ses pratiques sur facebook. Je savais que ce spectacle était l'aboutissement de nombreuses heures de travail. La chaleureuse petite salle pouvant accueillir une centaine de personnes était pleine à craquer, des chaises pliantes avaient même été ajoutées au fond.

En attendant que ça commence, on a fait la conversation avec la femme assise devant nous. Elle nous a confié avoir déjà travaillé avec Katia il y a quelques années.  Elle savait que Katia aimait chanter et quand elle lui avait demandé de lui faire un bout de chanson, Katia lui avait alors demandé de se tourner car elle était trop gênée pour chanter devant elle.  Cette même femme montera aujourd'hui sur la scène, devant une salle comble.

La lumière se ferme. Chut! Ça commence.

Les 4 musiciens fabuleux et mignons arrivent sur scène, Bruno et Daniel Moranville, Guillaume Rochon, Nicolas Jarret, suivis de Katia. Elle semble un peu hésitante, mais... dès que la première note de la contrebasse résonne... aussitôt le changement opère. On sent l'artiste s'enraciner sur sa scène, déployer toute sa force et sa féminité avant d'interpréter avec intensité une première chanson "Je pars à l'autre bout du monde".


Sa voix est étonnante, riche, puissante, elle en a une parfaite maîtrise. Elle nous a fait voyager dans tous les espaces, dans tous les temps. J'ai souri, j'ai tapé du pied, j'ai été émue, j'ai appris, j'ai pleuré. Toute une soirée Intense, Jazzy et Passions, comme le mentionnait le titre de son concert.



Nous avons également eu droit à quelques surprises... un voyage en Algérie avec la magnifique et envoûtante Hélène Sanschagrin.


Une danse cubaine dirigée avec beaucoup de sensualité par le très séduisant David Tall.


Katia Lafontaine a interprété avec une sensibilité à fleur de peau chacune des 17 chansons au programme.

J'ai particulièrement apprécié "Hommage à Mère-Terre", une composition de Katia, un hymne à l'amour, au respect, à la reconnaissance; un hommage à la redécouverte de ses racines profondes là même où elle puise maintenant sa force, une force guerrière.


Nous avons vraiment aimé ce concert et nous n'étions pas les seules. Elle a eu une très longue ovation. Un rappel.

J'avais raison, c'était une Fée, mais une Fée bien "groundée" qui a déposé dans le coeur de chacun et chacune de nous, un tendre et magnifique message, celui de revenir à soi et d'oser aller au bout de ses rêves.

Katia Lafontaine, retenez ce nom. Je vous garantie que vous aussi vous tomberez sous le charme.

Katia a aussi interprété "L'Écrivain" d'Alexandre Poulin. Je ne le connaissais pas. J'ai vraiment aimé. Je vous l'offre en prime.


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Pour la page fan de Katia Lafontaine sur Facebook, c'est ici

lundi 23 mai 2011

Une pensée

Un microcosme

Le troupeau de pousses de je-ne-sais-quoi.

Le 26 avril dernier, j'écrivais ici que j'avais découvert, sous les feuilles laissées à l'automne, tout un troupeau de je-ne-sais-quoi.


Eh bien les petites pousses ont grandi... elles ont même fleuri. Je vous les montre?

Voici donc les belles tulipes à crinoline...




Et l'étrange pousse toute jaune qui se démarquait des autres? C'était une Jacinthe, la seule de son espèce.


Est-ce que le souvenir d'avoir planté ces bulbes est remonté? pensez-vous peut-être. Non, pas du tout.

Je crois que c'est un cadeau des fées.

dimanche 22 mai 2011

Entre Fleurs et Poésie


Une amie auteure m'avait invitée à un évènement littéraire. La Fée du Lac étant en congé et l'activité ayant lieu en après-midi, je lui ai demandé de m'accompagner.

On se rend donc hier au lieu du rendez-vous. L'adresse que nous avait donné l'amie auteure menait au bout d'un chemin sans issue.


Une dame très chic était là, debout au milieu du chemin, comme si elle nous attendait. Elle nous a fait un grand sourire, le genre qu'on fait quand on revoit un être cher après une longue absence. Elle semblait si heureuse de nous voir, sûrement qu'elle nous confondait avec quelqu'un d'autre. J'avais quasiment l'impression qu'elle allait me sauter au cou et me faire la bise.

Elle nous fait signe de se stationner là. Là? Oui, oui là, qu'elle a répondu en montrant la place d'un grand geste invitant. On ne savait pas trop. Cette dame semblait nous prendre pour quelqu'un d'autre et l'adresse que j'avais correspondait à une maison privée. Étions-nous au bon endroit?

Même si la situation était fort étrange, on a choisit de se stationner sans poser de question.

Une autre auto arrive derrière nous. La dame chic va à la rencontre de la conductrice et lui fait un accueil encore plus spectaculaire. La tête par la vitre d'auto, elle lui fait la bise.

On débarque de l'auto, la dame revient vers nous toute excitée et nous dit: Allez avertir les autres que madame la Mairesse vient d'arriver... Allez! On est un peu sonnées, on ne réagit pas tout de suite. Allez avertir qui? Aller avertir les gens que la Mairesse est arrivée! qu'elle répète avec un enthousiasme débordant.

Par où on passe ? demande Fée du lac ne sachant pas trop où il fallait aller.


Prenez la porte de côté... c'est à l'étage, que la dame répond comme si c'était une évidence.

On est au ralenti... comme dans un film ou un rêve. Allez ! qu'elle répète toute énervée.

On passe donc sur le côté de la grande maison aux volets bleus, on entre dans la maison. Nous sommes maintenant devant la cuisine. Un escalier est à notre gauche. C'est en haut l'étage tu crois? que j'ai demandé à la Fée du Lac. Ça doit. On monte l'escalier et on arrive dans un grand salon.

On n'a pas fait assez vite, la dame et la mairesse sont déjà derrière nous.

C'est la Mairesse! annonce Copine en invitant les gens à applaudir. Les gens sur le balcon alertés par ces applaudissements rentrent deux par deux. C'est la Mairesse! continue de scander Copine. Applaudissement! Décidément elle prenait son rôle au sérieux.


La Mairesse semblait d'ailleurs assez inconfortable d'un tel accueil.

Après le mot d'accueil, en français, par mon amie auteure, en anglais, par la dame chic qui semblait être l'hôte, et en espagnol, par... une dame espagnole, l'amie auteure a présenté le premier auteur invité. Je n'ai malheureusement pas retenu son nom. C'est un beau monsieur d'un certain âge, d'un âge certain, médecin chirurgien dans son pays la Roumanie et maintenant écrivain. Il était en bel habit gris et faisait très digne. C'était très protocolaire. Il a remercié la mairesse et lui a offert un bol provenant de son pays ainsi que d'autres cadeaux. Il a également remercié l'hôte ainsi que le représentant de la communauté écrivaine roumaine au Québec. Tout se faisait dans les règles de l'art.

Ensuite... il a commencé la lecture, en roumain, de textes qu'il avait écrit.

Même si elle semblait bien absorbée par la lecture de textes en langue étrangère, j'entendais les pensées de la Fée du Lac...Dans quoi tu m'as encore embarquée?

C'était une journée magnifique, chaude, ensoleillée (la 2e seulement depuis le début de la saison) et on étaient assises dans le salon d'une dame étrangère à écouter un monsieur roumain faire de la lecture. J'avais peine à retenir mon fou-rire tellement la situation était étrange.

C'était un évènement important, unique, d'envergure internationale, je me sentais privilégiée de pouvoir y assister, mais malgré tout ça... je n'arrivais pas à garder mon esprit en place. Si la journée avait été grise ou pluvieuse, on aurait certainement vécu l'expérience jusqu'au bout mais là... mes jardins m'appelaient trop fort; ils m'envoyaient plein de rayons de soleil à travers la fenêtre devant moi. J'ai même cru entendre le ti-lût,ti-lulût de mon merle.


Je ne voulais surtout pas commettre d'impair et être impolie avec l'amie qui m'avait invitée, l'hôte qui nous avait si bien accueillies et avec ce monsieur qui venait quand même de traverser l'océan pour venir présenter ses textes mais je ne pouvais rester non plus. C'était plus fort que moi. On l'a écouté pendant une trentaine de minutes, on suivait la vague quand les gens riaient ou faisaient des ah! puis on l'a chaleureusement applaudit.

Pendant que le deuxième monsieur roumain s'avançait pour lire à son tour, on a profité du fait que tous les regards étaient dans cette direction pour filer en douce, ni vues, ni connues.

Mes jardins m'ont réservé un accueil chaleureux, les mouches noires aussi. Le doute d'avoir fait ou non la bonne chose m'a malheureusement quand même accompagnée durant une partie de mon jardinage.


J'aime les fleurs, j'aime la poésie,
c'est la température qui détermine lequel je choisis.


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vendredi 20 mai 2011

À la soupe !

Une amie a ressorti un texte que j'avais écrit en 2008. Je l'ai remis au goût du jour avant de vous le partager.


Équipez-vous d’une bonne paire de ciseaux propre et d’un contenant. N’importe quel contenant, même un sac en papier brun fait l’affaire, mais un panier c’est beaucoup plus joli.

Sortez cueillir les ingrédients pour préparer votre soupe.

Le printemps vient tout juste de se pointer, que vais-je bien pouvoir cueillir? vous demandez-vous peut-être si vous habitez au Québec et plus particulièrement en zone 4 ou moins.

En fait, pas grand-chose… vous n’aurez qu’à compléter votre repas avec du pain et du fromage.

Allez d’abord vers la talle d’ortie… vous devriez y voir quelques petites pousses de 7-8 cm… Soyez téméraire ! Cueillez les extrémités sans gants ! Le secret… ce n’est pas un fantasme masochiste n’en déplaise à certains… les feuilles ne piquent pas… les cristaux de silice se trouvent tout au long de la tige… mais gare au faux mouvements… ça prends quand même une attention constante… c’est une belle pratique du moment présent.

Continuez votre tournée… la ciboulette commence à pousser, le persil également. Cueillez-en quelques brins… pas beaucoup, ils sont encore tout petits. L’origan doré, l’origan grec, le thym anglais, le thym citron ont survécu à l’hiver. Cueillez-en quelques tiges.

Repérez quelques feuilles de pissenlit, d’oseille, d’érythrone… ajoutez-les à votre panier. Ajoutez également une ou deux tiges d’oignon égyptien.

Sentez ! Humez, respirez la verdure de votre panier ! ! Ça sent le printemps ! Ça sent la vie !

Une fois à la maison, inspectez et nettoyez méticuleusement les cadeaux du jardin. Dans un bon chaudron… pas très grand car vous l’aurez remarqué, votre panier n’est pas très rempli encore en ce mois de mai, faites revenir un oignon, ajoutez une petite pomme de terre, du bouillon de poulet (si vous n’en avez pas, de l’eau fera l’affaire) et les précieuses herbes.

Faites maintenant la tournée de votre étagère à semis… prenez 2-3 feuilles de coriandre, de persil, de céleri. Vos basilics sont prêts à être pincés ? Ajoutez ces extrémités à votre soupe. Prélevez une feuille de laitue sur quelques-uns des plants et ajoutez-les à la soupe. La laitue rouge donnera une couleur étrange… privilégiez la verte.

Pour terminer, couper un caïeux de l’ail que vous avez récolté l’an dernier pour enlever le germe qui est maintenant rendu très gros et observez comme il se prépare déjà assurer sa relève.

Laisser mijoter tout doucement à feu très doux à couvert histoire de garder prisonniers tous ces délicieux arômes.

Lorsque c’est cuit, laissez tiédir avant de le transformer en potage.
Au moment de servir votre premier potage printanier, ajoutez un peu de lait

Si c’est bon ? Savoureux ! Exaltant! C'est comme si mon corps en redemandait... je déposais ma cueillère entre chaque lampée pour faire durer le plaisir.

Je l'ai refait de nouveau ce soir.

Qu'attendez-vous ?!? Allez !!! À vos cueillettes !!! Et bon appétit !

* L'oseille est consommée depuis très longtemps, elle est excellente en sauce, en soupe, en salade. Mais attention... consommée à forte dose elle peut occasionner quelques troubles digestifs à cause de l'acide oxalique qu'elle contient.

mercredi 18 mai 2011

Sauvées par un faucon

Photo tirée du livre Oiseaux de proie de Leonard Lee Rue III


Si je suis en vie pour vous raconter une de mes aventures de la journée, c'est en grande partie grâce à un faucon croisé sur ma route.  Je vous raconte?

J'avais pris congé aujourd'hui.  La Fée du lac étant également en congé, je l'avais invitée à venir assister à un déjeuner conférence qui avait lieu à moins d'une heure de chez moi.

- On partirait à 7h, que je lui avais annoncé la veille.
- 7h... du matin?  C'est que je suis en congé, qu'elle m'avait répondu un peu découragée.
- Ça te fera plus d'heures pour profiter de ton congé!
- C'est une façon de voir les choses.  Après une très courte hésitation, elle avait accepté.

Nous sommes donc parties ce matin à 7 heures pour assister à cette conférence à Mirabel.  Le sujet était l'instinct et c'était animé de main de maître par madame Lorraine Huneault.  C'était le genre de conférence qui nous remet les yeux en face des trous et qui nous donne des ailes. Nous y avons fait de belles rencontres, nous avons adoré l'expérience. 

- La prochaine fois, ce serait quand même bien que tu trouves des activités qui ont lieu un peu plus tard dans la journée, m'avait dit la Fée du lac.  

Sur le chemin du retour, je roulais derrière une camionnette.  Soudain, à ma gauche, un mouvement attire mon attention.  Un faucon planait et virevoltait au-dessus des champs.  Sans réfléchir, je me tasse sur l'accotement pour avoir le loisir de l'observer en toute sécurité, sans bloquer la circulation.  Je venais à peine de m'immobiliser que l'oiseau fait un piqué et disparaît derrière les arbres. Ne le voyant plus, je décide donc de reprendre la route.

Soudain, une masse noire provenant de la camionnette qui est maintenant rendue à bonne distance, monte dans les airs pour aussitôt retomber avec fracas sur le sol. Comme j'étais assez loin derrière, j'ai eu le temps de ralentir et de m'immobiliser devant... le BBQ qui venait de tomber de la camionnette.  

Ne pas m'être arrêtée pour observer le faucon, j'aurais reçu le BBQ en pleine gueule... plutôt en plein parechoc. Le choc qu'on a eu à imaginer les scénarios qui auraient pu arriver si je ne m'étais pas déplacée sur l’accotement!

Après s'être remises de nos émotions, nous avons conclu que l'oiseau nous a livré un important message:

Faucon prenne le temps de s'arrêter.

Durant le reste du trajet, nous avons pris le temps de nous arrêter à quelques reprises pour faire de jolies photos. Je vous en montrerai quelques-une demain.


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lundi 16 mai 2011

La fée est sortie du bois

La semaine dernière, j'ai passé trois journées fort instructives dans un hôtel de Montréal, le Cantlie situé en plein centre-ville.

Photo prise sur le site web de l'hôtel


J'ai eu la chance d'écouter neuf conférencières toutes plus intéressantes les unes que les autres et d'échanger avec des femmes de coeur qui s'impliquent pour la qualité de vie des femmes du monde. Je vous mets ici un aperçu de ces conférences.

  • Les femmes au travail: un défi d'égalité, par Jennifer Beeman du Conseil d'intervention pour l'accès des femmes au travail (CIAFT).
  • L'éducation financière pour les femmes, par Meghan Trepanier du Centre canadien pour l'éducation financière (CCEF).
  • L'autonomie financière des femmes - discussions en table ronde et réseautage, animé par Sabrina McFadden, Centre des organismes communautaires.
  • Le crédit communautaire au service des femmes entrepreneures exclues des sources de financement traditionnel, par Anne Kettenbeil du Fonds communautaire d'emprunt de Montréal (ACEM) et Marie-Maude Chevrier du Réseau québécois du crédit communautaire (RQCC).
  • Les moyens d'existence durables, par Lucie Gauvreau de Option Femmes Emploi et... par moi.
  • Les femmes issues de la diversité et le monde de l'emploi, par Nicole Caron de Relais-femmes.
  • Aider sans s'épuiser - prendre soin de soi en tant qu'intervenante, par Linda Côté de Énergie Vie
  • L'expérience des métiers traditionnellement masculin, par Marie-Lise Pilote


L'évènement était organisé par la Fondation canadienne des femmes. Nous étions plus d'une cinquantaine et les québécoises de souche "sirop d'érable" étaient en minorité. J'ai énormément appris sur ce que vivent les femmes de la diversité.  Ces femmes m'ont émue et touchée droit au coeur.  Ces échanges ont permis de partager nos savoir-faire et ainsi d'apprendre les unes des autres.  C'était très enrichissant.

Je rêve du jour où les gens me regarderont comme une femme et non comme une noire, immigrante, a dit l'une d'elle. Ça fait tout de même plus de 20 ans que j'habite au Québec. Je me suis levée pour aller lui dire: Henriette, quand je te regarde, tu sais ce que je vois? Une femme. On s'est fait un gros calin réconfortant.

Photo prise sur le site web de l'hôtel


J'ai donné une conférence sur les moyens d'existence durables (MED) en collaboration avec une collègue. Ça s'est bien passé? m'a demandé la Fée du Lac à mon retour. Je sais pas, j'étais beaucoup trop nerveuse (je suis nettement plus à l'aise derrière un ordi), mais ma collègue m'a dit que j'avais bien fait ça.

J'oubliais... je suis sortie un peu le premier soir... quand j'écris un peu, c'est presque exagéré, un tout petit peu serait plus juste. En fait, j'ai marché deux coins de rues pour aller m'acheter une bombe de bain chez Lush. Le choc! Pour une Fée des bois habituée à cotoyer les arbres et les merles, c'était très très déstabilisant. Il y avait un monde fou! Fallait savoir se faufiler, zigzaguer pour pouvoir avancer de quelques pas. C'était particulièrement difficile parce que mes yeux n'en revenaint pas de voir partout des restos, des boutiques, des gens tous si différents. J'aurais pu rester plantée là, au milieu du trottoir juste à m'immerger dans ce bain de foule. Peut-être même que je l'ai fait... ce qui expliquerait pourquoi j'ai mis plus de 30 minutes marcher deux coins de rue.

La dernière présentation au programme était celle de Marie-Lise Pilote, humoriste, amoureuse de la construction et de la rénovation ainsi que femme d'affaires qui a créé une collection de vêtements de travail pour femmes: des vêtements adaptés au corps des femmes, fabriqués à partir de matériaux de grande qualité et... très drôles. Bref, l'humour l'habite vraiment et il était présent autant lors de sa conférence sur les "non-trad" (métiers traditionnellement masculins) que lors du défilé de mode, pour le plus grand plaisir de toutes.


Je me permets de mettre un petit montage de quelques-uns de mes articles coup de coeur. Remarquez les jolies bottes avec les maringouins gigantesques... Il paraît que ça intimide nos maringouins, qu'ils tombent en dépression et comme tout le monde le sait, les maringouins en dépression ne piquent pas. C'est pas moi qui l'ai dit, c'est Marie-Lise. Disons que ce serait bien pratique car avec toute la pluie que nous avons eu... les insectes piqueurs se compte par dizaines au centimètre carré. Pour les plus traditionnelles des non-traditionnelles, les articles sont aussi disponibles en d'autres couleurs.  Mais avouez que ceux-ci sont absolument craquants!

Pour tous les détails visitez son site web... c'est par ici .
Pour voir des capsules hilarantes de l'humoriste... c'est par ici .  
Sélectionnez Bouts de vie dans la section Matériel exclusif.


Alors durant ces trois jours j'ai écouté, partagé et... mangé. J'avais l'impression de ne faire que ça! Et les repas! Tous absolument savoureux! En discutant avec la cheffe Ayesha Rattan , j'ai compris pourquoi. Ce n'est pas un travail, c'est une passion pour moi, chaque matin j'ai hâte de venir ici, j'adore ce que je fais, qu'elle m'a dit. Le saumon, la lasagne végé, les salades goûtaient l'amour et la passion.

Photo prise sur le site web de l'hôtel


En conclusion, beaucoup de chemin a été parcouru, mais il en reste encore à faire et je suis fière, très fière de toutes ces femmes qui s'impliquent pour faire avancer les choses et qui contribuent à une société où il fait meilleur vivre.

Voilà!

Bon, la pluie vient de cesser... je vais aller zigzaguer entre les jardins et me faufiler entre les plantes.

À bientôt!

dimanche 15 mai 2011

Il a tant plu...

qu’on ne sait plus 
dans quel pays il a le plus plu, 
mais il m’eut plu 
qu’il eût moins plu.



Aujourd'hui j'envoie du soleil 
à toutes les personnes dont les maisons sont inondées.

samedi 14 mai 2011

Mercredi, j'avais écrit sur facebook...

J'ai bien peur que mes jardins s'ennuient de moi 

Je ne sais pas s'ils survivront trois jours
Ils sont tellement dépendants affectifs


Que de surprises à mon retour hier!

Les petits bourgeons avaient éclaté dans tous les arbres...
N'oubliez pas que vous pouvez toujours cliquer sur les photos pour les agrandir.

Les Trilles blancs, Trillium grandiflorum, avaient envahi le sous-bois...


Les fleurs du Magnolia Royal commençaient à se déployer...

Malgré la pluie, les Jonquilles avaient revêtu leur jolie robe soleil...


Seules les Tulipes ont attendu mon retour...


Finalement, la Vie suit son cours... avec ou sans moi.


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